N’est pas éditeur d’outil d’administration d’infrastructure qui veut. L’ensemble des éditeurs de l’administration y prétend, mais peu ont le niveau requis. C’est ce qui ressort du volumineux rapport rédigé par le cabinet d’études Butler Group. Les produits examinés dans cette publication viennent de divers horizons. BMC, Computer Associates (CA), HP et IBM sont perçus comme des éditeurs de frameworks. Aprisma, Concord ou encore Smarts sont rangés ?” selon une classification effectuée par le cabinet Giga ?” dans les solutions d’administration des systèmes et des réseaux. Tandis que Mercury Interactive opère, par exemple, dans la niche des vendeurs de solutions pour serveurs d’applications J2EE et.Net. Tous ces produits tendent, depuis plus ou moins longtemps, à élargir leur couverture fonctionnelle. BMC, par exemple, est parti de l’administration des bases de données et a étendu son savoir-faire à la sécurité, aux réseaux et, plus récemment encore, au stockage. HP, avec Openview, est, lui, parti d’un savoir-faire purement centré sur les réseaux.
Current Analysis plus critique que Butler Group
Ces évolutions plus ou moins récentes expliquent peut-être les faibles notes attribuées à la majorité des éditeurs. Seuls CA, HP et IBM trouvent grâce aux yeux de Butler Group quant à la qualité et à la complétude fonctionnelle de leurs produits. Au point que les défauts majeurs qui leur sont reprochés semblent minimes. HP ? Peut-être un peu troublé dans sa stratégie par l’intégration des actifs de Compaq. IBM-Tivoli ? Une réputation d’outil complexe. CA ? Ici aussi, juste un problème de réputation de vendeur de framework. Pour trouver des critiques plus acerbes, il faut se tourner vers le cabinet Current Analysis. Ce dernier qualifie Unicenter (CA) d’outil peu adapté aux besoins des entreprises moyennes et lui reproche son manque de maturité dans l’analyse des origines des mauvais fonctionnements (Root Cause Analysis). Il estime en outre que les Neugents (agents neuronaux) de CA n’entrent pas aussi profondément dans le système que les administrateurs réseaux le souhaiteraient. Pour finir, il rappelle que l’éditeur n’est entré que récemment dans la gestion de la qualité de service ?” SLA, pour Service Level Agreement. HP, lui, se voit reprocher le coût d’Openview ?”“l’un des produits les plus chers “. Last but not least, IBM-Tivoli se voit rappeler, entre autres, la faible réussite de ses “agents autonomes” et le recouvrement de ses produits. S’il n’est pas très critique, Butler Group ne se montre pas avare de prédictions quant aux évolutions technologiques et fonctionnelles des produits de gestion d’infrastructure. A l’aise sur l’administration des composants, de la performance et des problèmes, ceux-ci viennent petit à petit à la gestion de la qualité de service. Et ils sont de plus en plus capables de prévoir l’impact des problématiques techniques sur l’activité de l’entreprise. En outre, les analystes en charge du comparatif considèrent que “les utilisateurs doivent avoir des outils de diagnostic proactifs, embarquant plus d’intelligence “.
Les éditeurs doivent progresser sur les services web
Selon eux, les éditeurs semblent conscients de l’enjeu. lls devraient même rapidement progresser dans ce domaine, comme ils l’ont déjà fait pour faciliter l’implémentation et le déploiement de leurs produits ?” même si ces tâches demandent encore des équipes nombreuses et qualifiées. Autre facteur de progression à considérer : les standards. Si la plupart des éditeurs ont déjà intégré XML dans leurs produits, tous ne sont pas au point sur un standard tel que le protocole d’invocation Soap et, par conséquent, sur les services web. Ils sont également encore peu nombreux à prendre en compte les plates-formes J2EE et.Net. Quant à l’implémentation de la méthodologie Itil (Information Technology Infrastructure Library), elle n’est pas encore généralisée. Selon Butler Group, les solutions s’adressent, pour la plupart, aux grandes entreprises et devraient être mieux adaptées aux moyennes entreprises. Quelques vendeurs agissent déjà dans ce sens, à l’instar de BMC. Ce dernier commercialise, en effet, une version allégée de Patrol, n’utilisant pas sa technologie d’agents.Pour finir sur un avenir plus lointain, le cabinet d’analystes avance que le “grid computing” et l’“autonomic computing” (concept de système capable de se gérer sans intervention humaine) pourraient vraiment changer le visage du marché des logiciels d’infrastructure.
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