‘ Le problème est qu’aujourd’hui on ne considère pas les logiciels d’administration comme des applications à part entière ‘, souligne L’Hacène Belkhodja, de Computer Associates France. Certains responsables réseaux résument d’ailleurs, non sans humour, leur situation : ‘ Il y a ceux d’entre nous qui ont installé un logiciel, qui n’arrivent pas à le faire fonctionner, mais qui savent pourquoi. Puis, il y a ceux qui n’arrivent pas à le faire fonctionner correctement, et qui ne savent pas pourquoi. Enfin, il y a ceux qui réussissent à le faire tourner… mais qui ne peuvent pas expliquer pourquoi… ‘ Utilisateurs, intégrateurs, consultants et, parfois même, éditeurs le reconnaissent donc : il existe encore un fossé entre ce qui se passe sur le terrain et les promesses marketing des fournisseurs.
Les administrateurs que nous avons rencontrés font, quant à eux, preuve de pragmatisme. Après avoir analysé précisément certains de leurs besoins, ils paramètrent les logiciels et récupèrent les seules informations pertinentes pour leur activité.
Certains d’entre eux sont même passés au rythme de l’administration proactive, automatisant le déroulement de la production informatique et anticipant les problèmes du réseau à partir de valeurs seuils. Mais, au-delà, la modélisation devient trop complexe.
Parmi les outils en vogue figurent les logiciels d’ordonnancement de tâches ou de gestion des événements. Leur degré de sophistication pèse toutefois sur leur mise en ?”uvre, et l’interfaçage avec les consoles d’administration systèmes se révèle plus que délicat. Pour résumer, il est compliqué de faire simple. La gestion de la qualité de service en est l’un des exemples. De la supervision des équipements au contrôle de priorité des flux, en passant par les contrats SLA (Service level agreement) et le help desk, tout est qualité de service, quintessence de l’administration de réseaux. Prises une à une, les informations remontées sont exploitables, mais, au vu du volume, leur consolidation est fastidieuse. On peut faire appel à une console de supervision universelle, mais sa mise en ?”uvre est lourde. Pour les utilisateurs, l’équation reste donc la même, il leur faut des logiciels sophistiqués… mais faciles d’accès, avec des collectes de données pertinentes. Néanmoins, la situation s’améliore, comme vous le prouve ce numéro. Bonne lecture !
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