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L’adaptabilité des écoles d’ingénieurs force l’admiration

La pénurie de candidats et l’incertitude du marché ne brisent en rien le dynamisme des directeurs d’école. Au contraire, ils ne cessent d’innover et d’adapter les cursus au marché de l’emploi informatique.

Veille techno, intensification des contacts avec les professionnels, échanges avec les universités étrangères, approche métier… Une rapide enquête auprès des écoles d’ingénieurs informatiques force l’admiration !Confrontés à la fois à une pénurie de candidats et à un marché de l’emploi frileux, les directeurs, loin de baisser les bras, ne cessent d’innover, d’ajuster leur enseignement aux nouvelles exigences des entreprises. Ils ne lésinent
pas.L’Essaim, de Mulhouse, couple ainsi sa formation avec des laboratoires de recherche. L’Institut de formation d’ingénieurs de Paris-Sud, quant à lui, décortique les sujets de stage de ses élèves de dernière année pour introduire de
nouveaux cours – soit sous la forme de conférences, soit en option. Ainsi existe-il des options sur la réalité virtuelle, les bases de données avancées ou l’architecture parallèle.L’Epita entraîne ses étudiants dans le futur en les exhortant à imaginer leur situation professionnelle dans les cinq ans. Et cela à partir d’échanges avec des entreprises de leur secteur. L’IIE du Cnam propose un parcours
Informatique décisionnelle et finances, pour répondre à une forte demande des banques en la matière.L’Isty vient d’inclure dans son enseignement la thématique des réseaux sans fil et d’acheter du matériel pour ses travaux pratiques sur les réseaux Wi-Fi.L’Esiee a anticipé en ouvrant une filière dédiée aux systèmes embarqués. L’Insa de Lyon sensibilise ses futurs ingénieurs aux secteurs professionnels et au contexte économique en encourageant stages en entreprise et séjours à
l’étranger.Ces quelques exemples exposent très rapidement ce souci permanent d’adaptation. Non, il n’y a pas lieu de se lamenter sur la formation des ingénieurs. Loin de là.Mais, une fois diplômés, trouveront-ils un poste à la hauteur du travail accompli ? Toute la question est là ! Aux entreprises de leur permettre d’exercer leur jeune savoir et, surtout, de favoriser leur évolution. La
réduction des financements accordés à la formation permanente laisse craindre le pire !* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 4 avril

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Anne-Françoise Marès*