Japon : la semaine du RPG
L’effet Final Fantasy XIII commençant à se dissiper, les éditeurs japonais peuvent reprendre leurs activités habituelles sur le front du jeu de rôle (RPG). Résultat : quatre titres très attendus débarquent aujourd’hui sur les étals nippons.
Du blockbuster de Sega aux titres plus confidentiels de Gust et Nippon Ichi en passant par le remake d’un mastodonte du catalogue Square Enix, il y en aura pour tous les goûts…
On commence par End of Eternity, sur PS3 et Xbox 360 (annoncé chez nous pour 2010 sous le titre Resonance of Fate, End of Eternity étant aussi le titre d’un roman d’Isaac Asimov). Sega attend probablement beaucoup de cette première collaboration avec le studio Tri-Ace, responsable notamment de la série des Star Ocean ou encore de Valkyrie Profile.
Le scénario se déroule dans un monde postapocalyptique où la pollution a causé la disparition d’une partie considérable de la population. Comme la Nausicaa de Miyazaki dans sa vallée du Vent, les protagonistes ont grandi à l’abri des vapeurs toxiques, aux étages inférieurs d’un gigantesque purificateur d’air baptisé tour de Basel. Mais, un beau jour, la tour cesse de fonctionner, mettant en danger le fragile équilibre politique et social de la communauté.
Sur fond de religion à castes et de conflit impliquant des firmes paramilitaires privées, Resonance of Fate assume un parti pris sombre et réaliste, qui tranche avec les productions habituelles de Tri-Ace.
Le système de combat est un subtil mélange de tour-par-tour et de temps réel. A chaque tour, on prend le contrôle d’un personnage. On peut alors attaquer directement ou programmer un itinéraire d’attaque pendant que les autres membres de l’équipe font un tir de barrage, la distance avec la cible jouant un rôle primordial dans l’efficacité. Combos multiples et attaques combinées font le sel de ces combats exempts de toute magie et exclusivement fondés sur l’utilisation d’armes et de projectiles réalistes, qui peuvent être améliorés en même temps que les compétences des personnages.
Dépaysant, complexe et doté d’une grande profondeur stratégique, Resonance of Fate a tout pour conquérir les fans de RPG ambitieux en quête d’un peu de nouveauté.
And the winner is…
Il n’y a pas grand mérite à pronostiquer la victoire commerciale de Dragon Quest VI sur DS. Sorti initialement sur Superfamicom fin 1995, Dragon Quest VI (écrivez DraQue VI si vous êtes fan) était le seul titre de la licence de l’ère des consoles 8-16 bits à n’avoir pas encore fait l’objet d’un remake.
Développé par le studio ArtePiazza, déjà responsable des anciens remakes pour Square Enix, ce titre soigné reprend fidèlement le troisième opus de la trilogie « céleste » (Tenku), avec son système de classes étendu dérivé de DraQue III. Les personnages pourront maîtriser plusieurs classes différentes, puis évoluer vers des spécialités hybrides selon le bon vouloir du joueur.
Certains monstres pourront également être capturés et combattre à vos côtés pour une durée limitée. Autre particularité, la coexistence de deux dimensions : monde de Lumière et monde de Ténèbres, à l’origine de bien des énigmes et retournements de situation. En bon spécialiste, ArtePiazza a signé une adaptation graphiquement impeccable et très fidèle à l’opus original.
Square Enix ayant enfin admis le potentiel de la saga hors du Japon, la sortie du titre est déjà confirmée en Europe et aux Etats-Unis, sous le sobriquet poétique de Realms of Reverie.
Place aux petits joueurs
Face à ces deux blockbusters, les deux autres RPG de la semaine font figure de poids plume. Développé par Gust (à l’origine de la série des Atelier) pour Bandai Namco, Ar Tonelico III sort sur la PS3. Premier opus en 3D de la saga, il reprend les grandes lignes des deux précédents, en particulier l’intégration du chant, qui repose sur les « compagnes » du héros, comme modificateur pendant les combats, ou encore un système de synchronisation et de plongée psychique.
Malgré une réalisation un peu légère, Ar Tonelico III parvient à conserver le style kawaii qui caractérise la série et offre des combats visuellement plus dynamiques. Les deux opus précédents ayant bénéficié d’une localisation, il n’y a guère de raison que ce dernier volet fasse exception à la règle.
Enfin, Last Rebellion, de Nippon Ichi, sur PS3, joue à fond la carte du classicisme, avec un univers heroic fantasy des plus convenus et un système de combat au tour-par-tour très orthodoxe. A l’exception d’une originalité de taille, qui réside dans la localisation des dégâts, offrant une dimension stratégique supplémentaire. Le titre sortira en Europe le 26 mars, sous le patronage de Tecmo Koei.
Enfin, dernière annonce, mais de taille : le producteur Yoshinori Kitase vient d’annoncer que Square nous livrerait bel et bien des contenus téléchargeables pour FFXIII. La nature et les modalités en restent pour l’instant mystérieuses, ce qui ne nous empêchera pas de spéculer sur la publication éventuelle de plusieurs zones « coupées au montage », comme le zoo du Nautilus Park ou encore la base secrète des rebelles décrite par le directeur artistique Kamikokuryou.
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