Passer au contenu

L’Acsel planche sur la facturation des services sur Internet

Le haut débit décolle, mais pas les revenus liés à la vente de services et de contenus. Pour l’ACSEL, la solution viendra peut-être du kiosque Internet.

Si le e-commerce est en marche, la vente de contenus et de services sur Internet reste peu élevée comparée au potentiel du marché ‘, explique Jean-Christophe Defline, directeur associé de
CoPilot Partners, la société de conseil à l’origine du livre blanc Services en ligne : Modèles économiques et systèmes de paiement, présenté par l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne).En effet, malgré 21,9 millions d’internautes en France (source : Médiametrie), le chiffre d’affaires de la vente de services en ligne n’était que de 260 millions d’euros à la fin 2003, selon Copilot Partners. Une broutille en
comparaison des 412 millions d’euros encore générés par le Minitel. ‘ Le Minitel n’a toujours pas trouvé sa contre-partie dans le nouvel écosystème très concurrentiel d’Internet ‘, note le livre
blanc.L’Acsel estime que ‘ la faiblesse du marché des services et des contenus en ligne sur le Web tient à l’absence de solution simple et universellement reconnue pour les petits paiements ‘.
Une première solution pourrait venir de la reproduction du principe du kiosque Minitel sur Internet.Certains l’ont déjà fait. Ainsi, en novembre 2003, France Télécom a déployé sa solution de micro-paiement w-HA sur le Web. Basée sur la technologie I-Pin, elle est d’ores et déjà exploitée par Club Internet, Tiscali et Wanadoo. En
pratique, l’internaute qui procède à des achats compris entre 0,15 et 15 euros est débité directement sur la facture de son FAI. Lors de l’assemblée générale de l’Acsel, Guy Lafarge, directeur marketing de France Télécom et PDG de w-HA, s’est
félicité : ‘ Nous avons ouvert 2 millions de comptes chez Wanadoo. Nous enregistrons 30 à 40 % de croissance par mois ‘.Une progression qui n’est pas vue d’un bon ?”il par tous. Par le GIE Carte bancaire tout d’abord, à qui les transactions sur le modèle du kiosque échappe. ‘ Le paiement c’est
nous
! ‘, a tenu à affirmer Yves Randoux, administrateur du Groupement des cartes bancaires, avant de souligner qu’il faudrait trouver d’autres solutions de paiements simples à utiliser.Ce point de vue est partagé par l’Afors (Association française des opérateurs de réseaux et services de télécommunications) qui s’inquiète, elle aussi, de la domination de France Télécom. Son vice-président, Richard Lalande, a également
souligné les limites du modèle : ‘ Le service kiosque ne fonctionne que pour de petits montants si on ne veut pas aller au devant d’impayés ‘.Reste que ni l’Afors ni le GIE Carte bancaire nont pour le moment de solutions à proposer pour les micro-paiements. Le kiosque pourrait donc être promis à un bel avenir.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel