On a assisté l’année dernière à un début de passation de pouvoir. Le commerce électronique interentreprises, le B to B, vient de dépasser le B to C, la vente de produits en ligne au grand public. La tendance est flagrante à l’analyse des résultats des deux catégories d’éditeurs : d’une part, les pionniers de la vente en ligne et instigateurs du commerce électronique que sont BroadVision et Vignette ; et, de l’autre, les spécialistes de l’achat en ligne et des places de marché, Ariba et Commerce One. Pour la première fois, en 2000, les premiers ont fait moins de recettes que les seconds.Les écarts ne sont pas encore flagrants – le chiffre d’affaires de ces quatre éditeurs se situe aux alentours de 400 millions de dollars, à plus ou moins 30 millions de dollars près -, mais la tendance est là. Alors qu’en 1999 Ariba et Commerce One faisaient deux fois moins bien que BroadVision et Vignette, ils projettent de générer, cette année, un chiffre d’affaires de une fois et demie à deux fois supérieur. Commerce One se voit ainsi flirter avec le milliard de dollars de chiffre d’affaires, tandis que Vignette table sur 500 millions. Il y a encore trois ans, le rapport était largement inversé (voir schéma). Le succès que connaissent les spécialistes de l’achat en ligne s’explique par l’essor du commerce interentreprises et des places de marché. A contrario, les BroadVision, Vignette et consorts ont dû revoir leur positionnement très marqué vente en ligne aux particuliers. Et ce changement stratégique passe, pour certains, par des alliances avec les ténors du commerce électronique. Vignette a ainsi noué un partenariat avec Ariba. Les perspectives sont encore moins réjouissantes pour les seconds rôles.
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