Outre qu’elle incite les étudiants à s’équiper d’un ordinateur portable à crédit, l’opération Micro-portable étudiant (Mipe) participe, depuis l’an dernier, au développement de l’accès Wi-Fi à Internet dans les établissements d’enseignement supérieur. Lesquels ne se sont pas fait prier, dans leur grande majorité, pour mettre en place l’infrastructure adéquate.
Après étude de leur dossier par une commission d’experts, 87 % des universités et des grandes écoles ont bénéficié d’une aide financière de la part du ministère de l’Education nationale. ‘ Ce taux devrait grimper à 92 %, une fois l’expertise terminée ‘, estime Raymond Navarro, l’un des membres de la commission et directeur du centre de ressources informatiques de l’université Montpellier 2.
Les infrastructures Wi-Fi sont déployées dans les zones communes réservées aux étudiants : cafétéria, hall d’accès, Scuio (Service commun universitaire d’information et d’orientation)… ‘ Sur le campus de Montpellier 2, une université moyenne comptant 15 000 étudiants, nous avons implanté 39 bornes Wi-Fi dans les bâtiments et 5 en plein air, énumère Raymond Navarro. Ces bornes ont une portée de 100 mètres et admettent 20 utilisateurs au maximum. Elles fonctionnent 24 heures sur 24. ‘ Le coût total de l’installation s’élève à 82 000 euros, financé en partie par les 20 000 euros accordés par le ministère.
Deux conditions ont été imposées par l’administration : l’accès à Internet doit être gratuit et l’étudiant ne doit avoir à installer aucun logiciel supplémentaire sur son portable (compatible Wi-Fi, bien entendu). A Montpellier 2, l’étudiant est dirigé sur un portail captif dès qu’il se connecte. Cette page Web s’affiche automatiquement et requiert la saisie d’un identifiant et d’un mot de passe. Le mot de passe correspond au numéro d’identification nationale (INE) inscrit sur la carte d’étudiant. ‘ A la première connexion, ce mot de passe doit être changé pour des raisons de sécurité ‘, prévient Raymond Navarro.
Puis le portail s’ouvre sur Internet. Avec quelques restrictions à la clé, afin d’éviter certaines dérives. ‘ Les communications sont limitées au protocole HTTP et à la messagerie. Le FTP (File Transfer Protocol) et le P2P (peer to peer) sont exclus, observe Raymond Navarro. De même, deux étudiants connectés à une même borne ne peuvent s’échanger des fichiers. ‘
Les services attachés au Wi-Fi et au portable constituent le principal mot d’ordre de cette deuxième édition du Mipe. Sur le site de Montpellier 2, un espace d’information et d’assistance sera mis mis en place. Une personne recrutée pour un mi-temps aidera à dépanner les étudiants en proie à des soucis de connexion. Une brochure d’initiation est également distribuée lors de l’inscription à l’université.
‘ Plus globalement, nous réfléchissons au partage des annuaires des universités, explique Raymond Navarro. Un étudiant inscrit dans une université pourrait ainsi se connecter sur tous les autres campus universitaires. ‘
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