A lors qu’un nombre croissant d’objets interconnectés deviennent intelligents, le flux permanent d’informations ciblées qu’ils génèrent est mis à profit pour offrir, avec une efficacité optimale, de nouveaux services ultrapersonnalisés, dans un monde où les produits purs se banalisent. La différence se joue dès lors sur la valeur ajoutée des services. Et l’avantage concurrentiel revient aux entreprises qui savent utiliser la technologie pour comprendre l’environnement de l’utilisateur et lui fournir des services correspondant à ses besoins n’importe où et n’importe quand.
Logistique bouleversée
Deux évolutions sont appelées à révolutionner l’usage que nous faisons de la technologie : l’avènement du réseau large bande, grâce à l’installation à domicile d’une connexion par fibre optique haut débit ?” l’équivalent d’une autoroute à six voies dans votre salon ?” et la convergence des contenus, des terminaux et des modes de communication. Cette dernière évolution aura d’énormes répercussions au niveau de la chaîne logistique.
Valoriser les services
Imaginons, par exemple, qu’une entreprise puisse suivre ses produits à la trace, en quantité comme en qualité, depuis l’unité de production jusqu’à l’utilisateur final, en passant par l’entrepôt de stockage et le distributeur, le tout en temps réel et sans intervention humaine. En conséquence, les revendeurs traditionnels auront un impératif : valoriser leurs services, sous peine de disparaître de la chaîne logistique. Pour préserver sa compétitivité, un libraire en ligne devra tirer parti et des informations en sa possession sur les auteurs et de l’expertise de ses employés.La domotique aura également un impact sur la chaîne logistique. Votre réfrigérateur sera connecté à internet . Il vous suffira de lui indiquer vos préférences pour le dîner pour qu’il passe aussitôt commande. Il sera votre gestionnaire de stocks. Jetez à la poubelle une bouteille de ketchup, après lecture du code barres, votre boîte à ordures intelligente en commandera une autre. Néanmoins, plus la technologie gagne en complexité, plus elle devient onéreuse et moins elle se généralise. Le risque de restriction du marché est donc réel. Une entreprise pourrait même le perdre en totalité si elle négociait prématurément le virage technologique.D’où la nécessité de conserver les circuits de distribution traditionnels en parallèle.
Ne pas intégrer toutes les technologies
En outre, le développement des technologies se fait à un rythme tel, que les entreprises ne peuvent et ne doivent pas tenter de les intégrer toutes. Les entreprises devront surtout cerner les technologies émergentes ayant un impact décisif sur leur activité. C’est-à-dire cesser de s’en remettre à un département informatique orienté métier, régi par des perspectives étriquées, pour investir dans la recherche et le développement. En sachant utiliser les nouvelles technologies, une entreprise crée de la valeur pour ses clients et confère un certain pouvoir à ses collaborateurs. Si l’entreprise met au point un savoir-faire monnayable auprès d’autres acteurs, elle nest pas loin de devenir une entreprise technologique à part entière qui finira par générer de la valeur pour ses actionnaires.* Partner chez Accenture
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