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L’accès à Internet sans fil et ultra-rapide

Dans 10 ans : Ce sera une révolution aussi importante que l’avènement du téléphone mobile. Quand on pourra surfer sur Internet n’importe où, à l’aide d’un terminal de poche, beaucoup de choses deviendront possibles…

L’objectif : un Web instantané et omniprésent

Aujourd’hui, il faut plusieurs dizaines de secondes pour télécharger une photo sur un organiseur relié à Internet via un téléphone GSM. A l’avenir, de tels téléchargements, y compris d’un flux vidéo, seront presque instantanés. Pour relever ce défi, opérateurs de téléphonie et constructeurs préparent l’UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), un standard de téléphonie mobile plus rapide que nos actuels GSM et GPRS.Ils développent aussi des réseaux locaux sans fil permettant de relier des ordinateurs entre eux, ou de leur faire partager une connexion Internet. Objectif : augmenter les débits des communications sans fil, en renforcer la sécurité et faire communiquer les différents réseaux sans fil (réseaux locaux, téléphoniques, Bluetooth…).

Les applications : on commence à peine à les imaginer…

En balade dans les rues, dans un parc, à la terrasse d’un café, partout vous pourrez surfer sur le Web à partir de votre téléphone-organiseur ou de votre ordinateur portable. L’appareil détectera dans le voisinage la présence d’un réseau sans fil vous ouvrant un accès Internet ultrarapide, gratuit ou payant selon les cas. L’émission et la réception de photos, vidéos, morceaux de musique et autres gros fichiers seront pratiquement instantanées.

L’obstacle : plusieurs mormes sont en conflit

Aujourd’hui, quelques antennes au standard Wi-fi (aussi appelé 802.11b) permettent déjà de surfer sans fil avec un ordinateur portable dans un aéroport, une gare ou un café. Les débits atteignent 10 Mbit/s, soit un accès vingt fois plus rapide que par l’ADSL ou le câble.Or le débit chute souvent dès que l’on s’éloigne de quelques dizaines de mètres de l’antenne. L’augmentation du nombre de personnes connectées ou la présence d’obstacles, tels qu’un mur de béton, réduisent aussi le débit, d’où la nécessité de l’augmenter à la source.France Télécom et Ericsson développent actuellement des équipements de réseau qui atteignent un débit de 54 Mbit/s grâce aux nouveaux protocoles de communication sans fil 802.11a et HyperLan2. De quoi surfer confortablement, à condition de se trouver dans un périmètre d’une centaine de mètres autour d’une borne.Ces équipements devraient être commercialisés dans les prochains mois. Cependant, les technologies 802.11.a et HyperLan2 sont concurrentes. Laquelle dominera ? “Leurs débits sont équivalents. Mais HyperLan2 garantit une meilleure qualité de service”, estime Alain Fouquet, directeur des services mobiles chez France Télécom.En effet, grâce à des dispositifs de contrôle sur la transmission des paquets de données, HyperLan2 permettra d’éviter le ralentissement de la connexion lorsque l’utilisateur passera d’une antenne à une autre. Ce protocole intégrera par ailleurs des fonctions spécifiques pour le cryptage des données. Un atout important, car l’absence de câble favorise les risques d’intrusion.Enfin, les futurs modèles de téléphones, organiseurs et ordinateurs portables devront être à la fois compatibles avec ces réseaux sans fil locaux et avec le standard de téléphonie mobile UMTS. Ainsi, un appareil connecté pourra basculer instantanément d’un réseau local à l’UMTS.Les premiers services exploitant cette norme offriront, dès 2004, des débits d’environ 150 kbit/s, soit cinq fois plus que celui offert par le standard actuel, le GPRS. A terme, le débit de l’UMTS devrait atteindre 2 Mbit/s.

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Didier Castelnau, Seymour Dinnematin et Betty Mamane