L’agence Internet FramFab, spécialisée dans le conseil et l’e-business, a-t-elle gagné un nouveau sursis ? C’est ce que pensent en tout cas les dirigeants de l’ancienne valeur phare de la nouvelle économie suédoise, pour qui le chiffre d’affaires du premier semestre 2001, publié mercredi, permet d’entrevoir le retour à un résultat d’exploitation positif au quatrième trimestre 2001.Un optimisme surprenant quand on sait que la société Internet a réalisé un chiffre d’affaires d’à peine 44,6 millions d’euros au premier semestre 2001, en repli de 50,2 % par rapport à la même période de l’année dernière. La perte nette s’élève à 98,4 millions d’euros au cours des six premiers mois 2001, très éloignée des 14 millions d’euros de bénéfices de la première moitié de l’année 2000.
Axer sur le conseil
L’optimisme de FramFab s’explique par la poursuite du plan de restructuration annoncé le 4 mai dernier, et qui devrait être achevé au 1er octobre prochain. A cette date, FramFab n’emploiera plus que 800 personnes, contre un peu plus de 1800 au début de l’année.C’est également en octobre que l’agence Internet suédoise aura achevé la cession ?” pour une bouchée de pain ?” de ses derniers actifs. FramFab a en effet décidé d’abandonner ses divisions spécialisées dans la fourniture de solutions e-business pour se concentrer sur le conseil.Enfin, l’agence a reconsidéré sa présence à l’étranger puisque seuls subsistent aujourd’hui cinq bureaux (Allemagne, Danemark, France, Pays-Bas et Royaume-Uni) sur les douze recensés au début de l’année 2001. Ils bénéficient d’une large autonomie financière. Une tactique qui s’avère plutôt payante puisque, au premier semestre, les cinq succursales ont enregistré un chiffre d’affaires de 24 millions d’euros, en hausse de 58 % par rapport à l’an dernier.
Augmenter le chiffre d’affaires
Dans son rapport intérimaire, FramFab estime que le plan de restructuration devrait ramener les coûts d’exploitation de 45,1 millions d’euros pour le quatrième trimestre 2000 à 18,6 millions d’euros pour les trois derniers mois de l’année 2001.L’agence de conseil scandinave ne sera pas sortie d’affaire pour autant. Tout d’abord, elle se doit d’augmenter significativement ses recettes, lesquelles atteignent 29,7 millions d’euros au premier semestre 2001 dans le cadre de son nouveau périmètre.Ensuite, l’effondrement de son cours à la Bourse du Stockholm est un autre sujet d’inquiétude pour ses dirigeants. La société est parvenue à lever 30,5 millions d’euros en Bourse en juin, en émettant des actions valant une couronne suédoise chacune. Or, l’action cotait 0,76 couronne suédoise vendredi midi, en dessous donc du seuil psychologique d’une couronne.
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