Les entreprises sont à l’affût d’économies. Celles de plus de cinq cents salariés pourraient en réaliser de substantielles en adoptant la voix sur IP. C’est la conclusion d’une analyse du cabinet britannique Analysys. Il estime en effet que, par rapport à une solution de commutateur d’entreprise traditionnel (PBX), un commutateur IP (iPBX) permet de réaliser jusqu’à 32 % de gains sur les dépenses de téléphonie, et aussi de réduire de 49 % les coûts d’exploitation, et de 32 % au total en incluant le coût d’acquisition de l’équipement par rapport à un commutateur classique. Quant à la solution de l’IP Centrex (hébergement de l’iPBX chez l’opérateur), elle ne permettrait de diminuer les dépenses que de 15 %.Mais l’intérêt du passage à la voix sur IP repose aussi sur l’introduction plus facile de nouveaux services, comme les centres d’appel, la messagerie unifiée, la mobilité, le transport plus simple de la voix sur le réseau intersites de l’entreprise, etc. Reste à savoir si, aujourd’hui, la voix sur des réseaux de paquets IP est réellement aussi fiable que les systèmes actuels. L’étude n’aborde pas ce point. En revanche, elle traite de la stratégie des opérateurs. Elle estime que les exploitants ” historiques ” devraient s’adjuger de 30 à 40 % du marché des réseaux privés virtuels vocaux sur IP de par leur base de clientèle existante et leur couverture nationale. Quant à l’offre IP Centrex, elle pourrait conduire à une cannibalisation de leur activité dans les PBX traditionnels. Mais, toujours selon l’étude, s’ils n’entrent pas sur le marché de la voix sur IP, les exploitants historiques pourraient, à terme, perdre jusqu’à 45 % de l’activité de leurs services vocaux d’entreprise au profit de nouveaux venus offrant directement ce type de prestations.
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