Quasiment confidentiel, le premier salon européen de la voix sur DSL (Digital Subscriber Line), qui s’est tenu en janvier à Paris, ne comptait que vingt-deux exposants. Il témoigne toutefois de la montée en puissance d’une technologie dont on ne parlait pas il y a un an.Au départ, le DSL devait permettre d’utiliser la ligne téléphonique classique pour transporter, en plus de la communication vocale, des données reçues d’internet. Dans sa version asymétrique (ADSL), l’utilisateur dispose de plusieurs Mbit/s dans le sens descendant (du central vers l’abonné) et de plusieurs centaines de Kbit/s dans le sens montant. Concernant la version symétrique (SDSL et SHDSL), 2,3 Mbit/s sont disponibles dans chaque sens.
De quatre à vingt canaux sur une seule ligne physique
e débat a rebondi avec l’arrivée, aux Etats-Unis, des nouveaux opérateurs de boucle locale (CLEC, ou Competitive Local Exchange Carrier) et, en Europe, des nouveaux entrants profitant du dégroupage. Pourquoi, en effet, ne pas utiliser la bande passante réservée à internet pour offrir également des flux voix, beaucoup plus lucratifs que la donnée, et qui constituent encore la vache à lait des opérateurs historiques ? La voix sur DSL était née. Et l’on peut ainsi offrir de quatre à vingt canaux vocaux sur une seule ligne physique.Chacun y va de sa technologie, et tout n’est pas encore standardisé, comme l’a montré la manifestation parisienne. Néanmoins, il semble que la voix sur ADSL soit plutôt destinée aux résidentiels, leur trafic étant, par nature, dissymétrique (recevant plus de trafic d’internet qu’ils n’en envoient et n’ayant qu’un nombre limité de postes téléphoniques). En revanche, la voix sur SDSL concerne davantage les entreprises, qui ont un trafic informatique plus symétrique et un trafic téléphonique plus important.La cohabitation entre les différents types de transmission a une autre conséquence : l’arrivée de produits mixtes. Ainsi, les systèmes d’accès développés par certains constructeurs – Alcatel et Zhone Technologies, entre autres. Installés chez l’opérateur, ils concentrent les différentes méthodes de raccordement (ligne classique, RNIS, DSL, câble, liaison spécialisée) dans le but d’en simplifier la gestion.
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