L’ouverture, en début 2002, du marché de la téléphonie locale constitue la dernière brèche au monopole historique de France Télécom. En théorie, ses concurrents peuvent désormais devenir l’opérateur local de tout abonné. Il faut toutefois, pour cela, que France Télécom laisse ses rivaux utiliser sa boucle locale(1) : c’est le dégroupage. En France, il existe environ un millier de lignes “dégroupées” mises à la disposition d’opérateurs tiers. Elles supposent l’accès des techniciens des autres opérateurs aux centraux téléphoniques de France Télécom (salles de “dégroupage”) pour se raccorder au plus près de l’abonné et, ainsi, court-circuiter son réseau. Pour le moment, seuls LDCom (via Kaptech) et Colt proposent de la voix sur DSL (Digital Subscriber Line).Pour offrir des services de téléphonie, les nouveaux opérateurs disposent, notamment, de la technique de voix sur DSL (VoDSL ou Voice over DSL). La technologie DSL est une nouvelle modulation. Elle permet de multiplier la bande passante de la ligne téléphonique : elle passe de 56 Kbit/s en analogique (ou de 128 Kbit/s en RNIS) à 2,3 Mbit/s symétriques (en pratique, 2 Mbit/s) au maximum en G.SHDSL(2) sur des distances de deux à quatre kilomètres, selon le débit. Avec la technique de voix sur DSL, on utilise cette bande passante pour faire passer des canaux voix simultanées en parallèle avec des données. Par exemple, huit communications voix simultanées et 650 Kbit/s pour les données pour une liaison à 2 Mbit/s.(1) La boucle locale est une ligne téléphonique terminale entre le central téléphonique de rattachement et l’abonné. Généralement constituée de conducteurs métalliques (paires de cuivre), elle reste toutefois la propriété de France Télécom.
(2) Dans G.SHDSL, G. indique la normalisation par l’Union internationale des télécommunications sous le nom G. 991.2, et SHDSL signifie Single pair Hight bit rate DSL.
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