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La vitesse, c’est pas du passé !

La loi de Moore semble dépassée, tout comme la vitesse, mais ne devons-nous pas nous méfier des puces, au comportement parfois surprenant ?

Gordon Moore, vous connaissez ? Oui, celui d’Intel, qui clame depuis des lustres que la puissance des processeurs double tous les deux ans parce que, dans le même laps de temps, les fondeurs sont capables d’intégrer deux fois
plus de transistors dans la même puce.Eh bien, le Gordon, il s’est planté ! Deux preuves à charge :


1) Gordy évaluait qu’au-delà de 65 000 transistors sur un microprocesseur sa loi relative risquait de ne devenir qu’une jusrisprudence aléatoire. Faux ! Savez-vous combien de transistors une puce d’Intel est aujourd’hui
capable d’intégrer ? 410 millions ! Et ce sans que la loi dudit Moore ne meure.


2) Intel envisage, pour le Pentium 4, de ‘ couler ‘ deux processeurs sur la même pincée (pensée ?) de sable. Là, y’a triche ! Sous prétexte qu’à ce niveau d’abstraction physique
­ un transistor mesure 90 nanomètres, et un nanomètre équivaut à 1 milliardième de mètre ­, le noyau dur du possible rechigne, opposant au nanodelirium du très mince quelques réfractaires et indésirables effets.Mais bon, tout cela converge vers une idée : la vitesse, on en revient. Du reste, dans le monde du maxi-délire, on a même prétendu que c’était ‘ dépassé ‘.Oui, mais quand certains mal-comprenants, arguant de la multitude de puces régulatrices en leur carrosse, ont compris que ça sert ‘ à dépasser ‘, on touche la frontière du pire du bogue.Ainsi ce conducteur, qui, ayant calé le ‘ cruise control ‘ de son véhicule haut de gamme à 130 km/h, s’est autorisé à doubler un camion et s’est retrouvé pendant toute une heure à
tenter de contrôler un bolide lancé à 200 km/h. ‘ Incident improbable ‘, a finalement déduit le PDG du constructeur de Vel Satis.Ah bon ? Mais y a-t-il quelqu’un dans la salle pour les contrôler, ces puces délurées ?* Directeur adjoint de la rédaction de 01 Informatique

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Jean-François Ruiz*