Au Crédit Agricole de Touraine et du Poitou (CATP), l’équipement des salles de réunion à permis d’oublier les 110 kilomètres qui séparent le siège social de Poitiers de la direction, installée à Tours. Pour permettre aux personnes des deux villes de discuter entre elles, un serveur CuSeeMe, sur lequel se connectent toutes les installations de visioconférence, est installé sur le site de Tours. Dans les salles de réunion, des terminaux et des caméras Vcon diffusent les images. Entre les deux sites, une liaison Transfix possédant deux canaux de 2 Mbit/s se charge de transporter la vidéo. “Avec un tel débit, la qualité ne pose pas de problème, explique Michel Bonnargent, le responsable réseaux du CATP. Mais à terme, nous avons monté cette architecture pour faire de la formation à distance et les cent trente agences concernées ne sont reliées qu’avec des débits de 64 Kbit/s. Ce qui est insuffisant. Et comme la bande passante coûte cher, c’est, pour l’instant, ce qui bloque le projet.”Aussi la banque a-t-elle déjà prévu pour cette application un serveur de streaming destiné à rediffuser sur un grand nombre de postes de travail une réunion se tenant dans l’une des salles.
Une compatibilité pas toujours parfaite
De son côté, le réseau de télémédecine de la région toulousaine a opté pour un système reliant plusieurs établissements médicaux, utilisé par les médecins pour consulter un confrère éloigné. Une quarantaine d’établissements ont équipé leurs salles de consultation de terminaux Picturetel. Le réseau RNIS, avec des débits allant, selon les cas, de 384 Kbit/s à 512 Kbit/s, ne pose pas de problème : “D’un point de vue technique, tout va bien, explique le professeur Louis Lareng, directeur de l’Institut européen de télémédecine. Pour preuve, la visioconférence est utilisée dans les diagnostics de dermatologie, pour lesquels l’image est essentielle. Seule la compatibilité entre les différents équipements n’est pas toujours parfaite.” En revanche, difficile de mesurer la rentabilité d’un tel système. “L’hôpital peut y trouver son compte, car il réalise des économies sur le coût du transport des malades et améliore la qualité des soins. Mais tant que les patients ne payeront pas ce service, il n’y aura pas de plus-value médicale “, poursuit le professeur. Dans les deux cas, l’expérience, lancée il y a plusieurs années, a fait ses preuves. “Aujourd’hui, la visioconférence est fortement ancrée dans les m?”urs, et la demande pour ce genre d’installation ne fait que progresser. Surtout pour la visioconférence de poste à poste, conclut Michel Bonnargent. Mais cette application est trop gourmande en bande passante. Je dois donc réfréner les ardeurs.”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.