Pour éviter les films institutionnels soporifiques, la société de service française Arts Vidéo a développé un système permettant d’introduire de l’interactivité dans les vidéos. Pendant que les images défilent, un simple clic sur un objet interactif suffit à déclencher une autre information, du texte, ou une autre séquence filmée. Pour le moment, la plupart des applications de cette ” vidéo hyperliée ” s’adressent aux films professionnels, que ce soit pour la communication interne ou la formation. L’industriel ABB a, par exemple, utilisé le procédé sur ses machines à souder. Lorsqu’une panne survient, un moniteur propose une vidéo des éléments de la machine, et permet de sélectionner la zone incriminée pour plus d’informations.
Des vidéos rendues attractives
Dans le monde du divertissement, certains sites utilisent déjà ce procédé pour rendre les vidéos attractives. Le groupe de rock français Les Valentins et son agence web se sont offert les services d’Arts Vidéo pour mettre en ligne un film avec un scénario en forme d’arbre. Ki Communication, l’agence en charge du projet, avoue avoir hésité avec une autre solution, celle d’Hyptnotizer, un autre Français. “Dans le cas d’Arts Vidéo, il y a une réelle interactivité, alors qu’avec Hyptnotizer, on doit se contenter de cadres qui viennent s’ajouter sur l’image”, estime Olivier Bourgeois, l’un des directeurs de l’agence. Les objets sélectionnés pour devenir interactifs sont détourés manuellement sur une image du fichier original. Ils sont ensuite suivis dans le reste de la séquence grâce à un système d’indexation et de détection de contenu. Jean-Claude Stella, le PDG d’Arts Vidéo, estime que ce genre de technique devrait relancer l’intérêt pour la vidéo sur internet : “Tous les acteurs qui ont mis de la vidéo en ligne ont cherché à faire de la télévision sur le net. Au même titre qu’au début du petit écran, les programmes ressemblaient à de la radio. Cela doit évoluer. Il faut une fonction supplémentaire aux images sur le web.”Avis apparemment partagé, puisque le dernier standard de compression vidéo, le MPEG-4, a évolué dans ce sens. Il propose lui aussi des capacités d’interaction, mais, pour le moment, il na pas trouvé preneur pour des applications pratiques.
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