Fin de partie pour Evan Newmark, directeur général de Vizzavi, le fameux portail multiaccès de Vodafone et de Vivendi.Lancé en mai 2000 à grand renfort de publicité, Vizzavi était alors présenté comme la huitième merveille du monde, prête à reléguer Yahoo! au rang de dinosaure de l’ancienne économie. Les plus grandes banques d’affaires valorisent alors le portail à plusieurs dizaines de milliards d’euros, et son introduction en Bourse est envisagée pour juin 2002. De passage à Paris en 2000, Evan Newmark s’efforçait de relativiser : “On n’en est qu’au tout début du processus.” À mille lieues d’objectifs irréalistes, le modèle économique de Vizzavi ?” dont l’audience demeure confidentielle ?” vient d’être révisé, entraînant Evan Newmark, et une centaine de ses collaborateurs, dans sa chute. La pilule est amère pour cet ancien banquier que Vodafone était allé chercher chez Goldman Sachs, et auquel Vivendi et son partenaire avaient promis d’investir 3 milliards d’euros dans l’aventure. Alors que l’équilibre d’exploitation est toujours promis pour la fin de 2003, Vizzavi aurait perdu l’an dernier 320 millions deuros.
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