Manifestement plus conservateurs dans leur emploi de l’internet, les consommateurs européens privilégient le commerce électronique hybride. C’est-à-dire celui pratiqué par les enseignes connues. Ainsi, selon l’institut d’études GFK, dans le cyberespace, les commerçants ayant déjà pignon sur rue ont vu leurs ventes augmenter de 167 % entre février et juillet 2000. En revanche, les ventes enregistrées pour les commerçants installés uniquement sur l’internet n’ont crû que de 70 %. A l’honneur, les biens de consommation durables et notamment l’électronique grand public, dont les achats ont plus que doublé. Dans cette catégorie, les grandes enseignes encaisseraient à elles seules 80 % du pactole. Quant aux biens informatiques, leur part de marché redescend à 40 %.La tendance, selon GFK, est identique dans les principaux pays européens, et semble d’autant plus remarquable que les grandes enseignes ne vendent pas leurs produits moins cher sur l’internet. Avec environ un foyer sur trois connecté au réseau, l’Allemagne est le numéro un européen du commerce électronique grand public, devançant la Grande-Bretagne et très largement la France. Le nombre de foyers français connectés, bien qu’en hausse constante, ne dépasse pas les huit millions.
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