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La TNT, un vrai succès qui reste en chantier

2,5 millions de foyers sont aujourd’hui équipés pour recevoir la télévision numérique terrestre. En 2007, 80 % de la population sera couverte. Le satellite doit permettre de toucher toute la population.

‘ Un succès indéniable ‘,
‘ fulgurant ‘,
‘ plus spectaculaire que ce qu’on attendait ‘,
‘ Soyons fiers de ce que nous avons accompli en un an. ‘… Le Groupement TNT (qui rassemble les chaînes gratuites de la télévision numérique terrestre) et les pouvoirs publics ne manquaient
pas de superlatifs pour commenter, mercredi 29 mars, lors d’une conférence de presse au Palais des Congrès à Paris, le bilan de la première année du déploiement en France de la télévision numérique terrestre. Et pour cause : les chiffres
officiels donnés par le Groupement TNT, renseigné par l’institut Gfk, font état de 2,519 millions de terminaux écoulés à la fin mars 2006 (lire l’encadré ci-dessous), alors que les prévisions les plus optimistes
tablaient sur 2 millions.Il s’agit, selon le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, présent à la conférence, d’un déploiement plus rapide que celui de la télévision couleur dans les années 60 ou du magnétoscope. De plus, avec la
recommandation récente du CSA faite aux câblo-opérateurs d’acheminer la TNT dans les immeubles collectifs sans surcoût, la télévision numérique terrestre pourra toucher, à terme,
1,4 million de foyers supplémentaires.Mais ce satisfecit général ne doit pas faire oublier certaines réalités, rappelées par le président du CSA, Dominique Baudis. ‘ On est à 50 % de la population desservie ; nous sommes encore loin du
compte pour l’ensemble des Français recevant la TNT. ‘
Même avec un total de 115 émetteurs installés en 2007, comme il est prévu, la couverture se limitera à 80 %.Le grand chantier est donc celui du déploiement de la TNT par satellite. Le Groupement TNT va commencer à étudier les solutions possibles. Le ministre délégué à l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a d’ores et déjà
promis que ‘ pour une fois, les territoires ruraux ne seraient pas les oubliés de la technologie. Les solutions par satellite seront déployées avant même la fin de l’équipement dans les grandes
villes ‘.

Une zone de test pour la fin de la diffusion analogique

Concernant les régions frontalières, qui pâtissent d’une réduction du nombre de fréquences disponibles, le Gouvernement travaille actuellement à nouer des accords internationaux de partage de fréquences, avec l’espoir d’obtenir les
premiers résultats en juin.Les pouvoirs publics sont attendus sur deux autres points. Le premier : un projet de loi concernant l’audiovisuel, annoncé en janvier par le président de la République. Pour Dominique Baudis, le texte devra obliger chaque chaîne à
s’assurer d’une couverture de plus 85 % de la population et encadrer la question du satellite dans les immeubles collectifs. Parmi les autres dispositions, le président du CSA attend la création des conditions permettant aux chaînes locales
d’être sur la TNT, celles de la diffusion sur les mobiles et en haute définition. Pour tout cela, ‘ nous avons besoin d’une base législative, estime Dominique Baudis, afin d’attribuer les capacités aux
opérateurs candidats ‘.
L’autre sujet sur lequel doit plancher le Gouvernement est celui de la mort progressive et programmée, d’ici à quatre ans, de la diffusion analogique. Très attendue par le Groupement TNT, elle devrait permettre de récupérer des
fréquences. Une zone pilote où seront faits les premiers tests d’une télévision exclusivement numérique doit être choisie avant la fin de l’année.

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Arnaud Devillard