Savoir faire rêver. C’est le point commun qui réunit Aerospatiale Matra, Canal Plus et Cisco Systems, sur le podium cette année. Ce n’est donc pas un hasard, mais c’est une mauvaise surprise pour les deux champions de l’an passé, désormais détrônés (Aerospatiale était classée troisième en 1999). Dans l’ordre, Rhône-Poulenc et Elf Aquitaine. A l’heure de la fascination pour les technologies de la communication, la recette peut, pourtant, sembler simple. Encore faut-il pouvoir l’appliquer. Nos trois vainqueurs de cette année ont réussi à faire rêver les informaticiens sur plusieurs thèmes.
D’abord, toutes trois regardent vers l’avenir. L’espace, la communication et les réseaux Internet sont à la fois les moteurs de leur réussite et les grands sujets technologiques de demain. Précurseurs sur leur marché – c’est un facteur d’attirance -, ces entreprises sont encore jeunes, encore en phase de croissance, pas vraiment engluées dans des paralysies stratégiques internes. Les informaticiens aiment ce dynamisme et cette liberté.
Des employeurs potentiels dont la stratégie est claire
Ensuite, elles réussissent à motiver leurs employés. Les grands projets qu’elles lancent ou auxquels elles participent ont un sens. C’est un atout qui vient, certes, du marché, mais que ces entreprises ont réussi à transformer en succès. Et même quand une fusée rate son envol, même quand la télévision interactive prend du retard, même quand les routeurs font l’objet de critiques, l’enthousiasme à corriger le tir reste fort. Les informaticiens ont des ambitions, une fierté à revendiquer.
Enfin, leur stratégie est claire, dynamique et novatrice. Avoir un contenu technologique fort n’est, certes, pas suffisant. Encore faut-il être moteur dans la démarche. C’est clairement cet objectif, associé à un but bien ciblé, qui mobilise les troupes. Un contenu fort, qui agit sur les technologies, influe sur les marchés et mobilise le changement. Les informaticiens aiment les histoires qui réussissent, celles qui font bouger le monde.
En un an, la tendance a été bouleversée. Et, clairement, les informaticiens ont changé. Ils ne plébiscitent plus, à tout prix, les grandes entreprises, mais recherchent les grands projets. Ils ne misent plus forcément sur les perspectives de carrière, mais insistent sur l’intérêt du travail et la qualité de vie. Ils attendent moins des secteurs utilisateurs traditionnels, sauf s’ils ont décidé d’investir les nouvelles technologies. Le dénominateur commun est ce que certains baptisent le syndrome start up. Pas forcément dans une jeune entreprise, mais autour d’un projet qui fait rêver
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