Les émissions présentées par un animateur évoluant dans un décor virtuel en trois dimensions se multiplient. Pour comprendre comment elles sont réalisées, Micro Hebdo s’est rendu sur les plateaux de Thalassa et de Re-7.
A la fin des journaux télévisés, les présentateurs de la météo semblent en suspens parmi les nuages et autres dépressions issues des photos satellites. En fait, ils sont placés devant un mur bleu ou vert. Les animations, elles, sont ajoutées derrière eux grâce au procédé de l’incrustation, mis en pratique depuis des lustres, d’abord au cinéma, puis en vidéo.Mais aujourd’hui, cette technique a beaucoup évolué grâce à l’informatique. On peut modifier les décors autour des personnes filmées (acteurs, présentateurs, etc.) de façon très précise et avec une plus grande simplicité pour les techniciens. Ces décors sont créés sur ordinateur à la manière de ceux des jeux vidéo en 3D, et peuvent être animés ou modifiés avec une grande liberté.Encore faut-il que les personnes filmées soient placées correctement par rapport aux objets et décors virtuels. Deux techniques sont possibles. Celle utilisée dans l’émission Thalassa impose le recalcul en direct (en temps réel !) de chaque nouvelle position du décor en fonction des déplacements de l’animateur. Elle est très onéreuse, car elle nécessite des caméras spéciales équipées de capteurs de mouvements qui coûtent plus de 30 000 euros (200 000 francs) pièce et, en régie, des ordinateurs très puissants. L’avantage, c’est que l’émission est mise en boîte en une seule fois.Mais il existe un autre moyen pour obtenir un résultat très proche à moindres frais, comme le montre chaque semaine l’émission Re-7 consacrée aux jeux vidéo sur Canal J. L’opération s’effectue ici en deux temps. L’animateur est d’abord filmé sur fond bleu. Ensuite, le réalisateur effectue sur ordinateur tout le travail de création des décors et d’incrustation du présentateur. Pas de temps réel, donc, mais cette technique réduit la facture de près de 40 % et laisse plus de place à la créativité