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La télé sur DSL veut entrer dans les entreprises

Le Triple Play, voix, données et images par IP, vise le monde professionnel. Telekom Austria et ADP Télécom y travaillent.

L’opérateur historique autrichien a lancé l’an dernier, à Vienne, son offre Aon.tv, qu’il décline aujourd’hui en service professionnel. L’offre de Telekom Austria est basée sur la solution Peakframe,
d’EADS DCS (aujourd’hui racheté par Thomson), qui gère à la fois les contenus et leurs métadonnées, les modèles de rémunération des ayants droit et de facturation des abonnés, la gestion de la bande passante et de la qualité de
service, ainsi que les applications intégrées, tels les fonctions magnétoscope sur réseau (Network PVR), la visiocommunication, ou les jeux en ligne.

Une version pour les salariés est à l’étude

‘ Ce service est proposé aux abonnés résidentiels, à la fois sur PC et téléviseur (via un terminal d’IPTV), explique Éric Théron, directeur de la division Sycomore d’EADS DCS, fournisseur de
Peakframe. Il comprend la téléphonie, l’accès à internet, la télédistribution et la vidéo à la demande, ainsi que l’hébergement de contenu (vidéo, photo et audio) à travers un point de rencontre dénommé Le
Village. ‘
L’offre testée à l’intention des entreprises est de type B to B. Elle est accessible sur PC, mais une version en mode mixte PC-TV, destinée aux salariés, est à l’étude.Commercialisée au deuxième trimestre 2005, elle sera facturée entre 50 et 100 euros (contre 1 à 16 euros pour le résidentiel), en fonction de la capacité de stockage et de la bande passante dédiée au
streaming retenue par la société cliente. Celle-ci disposera d’un guichet d’administration et d’une boîte à outils pour construire son portail voix-données-images, avec, notamment, des clips vidéo, des
reportages en webcasting ou même une chaîne de TV corporate. ‘ La réception en interne de chaînes du bouquet Aon.tv sera également possible. Telekom Austria a privilégié la flexibilité plutôt qu’une offre monolithique pour que
les entreprises développent elles-mêmes des applications en fonction de leurs besoins ‘,
poursuit Éric Théron.Plus près de nous, c’est à Roissy et Orly qu’ADP Télécom esquisse sa stratégie triple play à l’intention des entreprises installées dans ses emprises. L’opérateur dispose de douze DSLam du constructeur
rennais Avilinks pour déployer des services voix et données sur des raccordements ADSL ou
SDSL. L’acheminement de la voix sur IP est également supporté.‘ Nous préparons la diffusion prochaine de contenus multimédias en rapport avec les métiers du transport aérien comme les prévisions météo ou les informations de trafic (TVP pour les passagers, et TVM pour les personnels
des entreprises aéroportuaires) ‘,
déclare Benoît Vedel, directeur de la stratégie et des marchés aéroportuaires d’ADP Télécom. Mais le potentiel technique du matériel d’Avilinks permet d’envisager bien
d’autres services comme la visiocommunication interentreprises (beaucoup de sociétés installées sur les sites ADP collaborent quotidiennement), le déport des signaux de vidéosurveillance (qui migreront bientôt sur IP), ou la distribution des
chaînes de télévision (déjà accessibles sur bornes Wi-Fi) vers les salles de repos des personnels, les bureaux ou les salons de voyageurs.Le site de la porte de Versailles, dont ADP Télécom est depuis peu l’opérateur, a permis d’évaluer ce type d’offre à l’occasion du Mondial de l’automobile, en septembre dernier.

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Philippe Pélaprat