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La technologie plasma perdra la bataille économique de l’écran plat

Challengers pour la technologie des écrans plats du futur, les afficheurs plasma ne bénéficient ni de l’effet production de volume des LCD, ni de la simplicité de fabrication des rétroprojecteurs.

Vous l’avez peut-être remarqué comme nous, l’essentiel des annonces technologiques sur les écrans plats porte aujourd’hui sur les LCD et les rétroprojecteurs. Certes, les écrans plasma continuent de progresser en dimensions, mais
c’est tout : toutes les autres caractéristiques, en dehors de la consommation, encore forte, sont, il faut le dire, déjà acceptables sinon excellentes.En plasma, l’actualité est donc à la baisse des coûts ; mais ces derniers sont élevés et même une baisse de 20 % par an sera insuffisante pour séduire un large public durant cette décennie, du moins pour les modèles de type
haute définition.A l’inverse, en LCD comme en rétroprojecteurs, les performances n’ont pas cessé de progresser ces derniers mois, au point que les rétroprojecteurs ont presque rejoint le plasma en performances (sauf pour la profondeur de
l’écran) ; les LCD s’en rapprochent.Nous en arriverons donc bientôt à un point où les performances visuelles ne vont plus être facteur de discrimination pour le public… qui va ainsi se focaliser sur les prix. Or, en matière de prix, le LCD est d’ores et déjà
acceptable en dessous de 19 pouces, et le rétroprojecteur de qualité le deviendra l’an prochain au niveau de 40 pouces pour ceux qui pourront débourser 2 300 euros.Entre 19 et 34 pouces, le tube cathodique restera probablement difficile à déloger à moyen terme, pour la TV classique comme pour la TVHD de classe 2 (720 x 1 280).Si le plasma a toutes les chances de devenir un marché de niche, restera-t-il donc tout de même une place sur le marché pour la technologie SED, visuellement semblable au plasma, mais qui a l’avantage de ne faire consommer que
100 W aux écrans 36 pouces ?Toshiba et Canon sont les seuls à avoir misé gros à la fois sur cette technologie et sur cette diagonale. Une diagonale difficilement accessible, pour cause de coût, aux tubes cathodiques, mais idéale pour regarder la TVHD soit de
classe 4 (1 080 x 1 920) dans un appartement japonais (à moins de 2 m), soit de classe 2 dans un appartement européen (à 2,5 m).Mais ces sociétés ne devront pas dépasser un prix de vente de téléviseur de l’ordre de 3 000 euros pour pouvoir commencer à écouler leur production. La partie est donc loin d’être gagnée. Toshiba et Canon connaissent
toutefois mieux que nous à la fois le marché et leurs coûts de production. S’ils continuent à investir, c’est probablement qu’ils se sentent capables de relever le défi…* Directeur de la rédaction d’ Electronique International HebdoProchaine chronique jeudi 18 novembre

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Jean-Pierre Della Mussia*