La largeur insuffisante des tuyaux IP, au niveau des raccordements des équipements d’extrémité ?” les premiers et derniers kilomètres d’internet ?” ou des backbones internet eux-mêmes, n’est pas la seule cause d’engorgement du trafic. Plutôt que de toile, il conviendrait en fait de parler de “patchwork” internet. Dans son recensement ?” incomplet ?”, le site Thelist comptabilisait neuf mille sept cents fournisseurs d’accès en mars 2001, contre sept mille quatre cents en avril 2000. Internet est donc extraordinairement morcelé, les réseaux régionaux étant interconnectés les uns avec les autres au niveau des points de peering. Mais ces points sont sous-dimensionnés. Un problème notamment d’ordre économique, les opérateurs n’ayant pas forcément intérêt à développer des infrastructures à haut débit véhiculant un trafic qui leur échappe. Comme, statistiquement, un contenu diffusé par un serveur vers un client donné doit emprunter successivement plusieurs points de peering, les temps de latence ou les risques de perte de paquets IP s’accumulent. Pour réduire ces temps de latence, il convient de distribuer le contenu très près de l’utilisateur. Entrent alors en scène les réseaux de serveurs de bordure. Leur vocation : dupliquer dans des serveurs de cache, au niveau des points de peering ou localement à proximité des utilisateurs concernés, le contenu “riche” publié par les sites web. La force d’Akamaï est d’avoir rapidement mis en ?”uvre un réseau d’envergure mondial, composé aujourd’hui de douze mille serveurs. Sa valeur ajoutée tient à la fois à ses algorithmes de résolution dadresses IP et de reroutage des requêtes, et à une offre de services logiciels tels que Freeflow (accélération de la diffusion du contenu graphique et en mode streaming) ou Edgesuite (accélération de contenu global de sites web, adapté à la diffusion de contenu dynamique).
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