- La tablette est-elle l’avenir du PC ?
- Un marché au fort potentiel
- Un marché immature
- Duel sans concession : iPad 2 contre ultraportable
Nous sommes entrés dans l’ère post-PC », avait martelé Steve Jobs lors de la présentation de l’iPad 2. Même si, on le sait, le patron d’Apple aime surprendre et polémiquer, cette affirmation n’est pas forcément exagérée. Après tout, l’inventeur du Mac ne réalise plus qu’un petit pourcentage de son chiffre d’affaires avec la vente d’ordinateurs, fixes ou portables. Le gros de ses revenus provient désormais des appareils mobiles : iPhone, iPod et iPad.
Pour la marque à la pomme, le message est clair : la transition est bien amorcée. L’ordinateur tel que nous l’avons connu ces trente dernières années a vécu. Son successeur est né l’an dernier et se nomme iPad : un appareil à grand écran tactile, fin, léger, puissant, réactif, ultracommunicant et à l’autonomie élevée. Le mariage, en somme, du meilleur de deux mondes de plus en plus poreux : celui de l’informatique traditionnelle et celui de la téléphonie évoluée.
Mais, pour Angelo D’Ambrosio, directeur marketing produits d’Acer France, l’ardoise numérique ne remplace pas un PC : « Les tablettes suivent la courbe de l’évolution de l’informatique. Leur moteur, c’est la connexion permanente à Internet, l’accès en un instant à nos réseaux sociaux et à notre messagerie, le tout dans un outil très nomade. C’est vraiment plus un complément aux PC portables qu’un substitut. » De la part d’un acteur dont les ventes d’ordinateurs occupent depuis plusieurs années les premières places, on s’y attendait un peu. L’argument est toutefois défendable, surtout face à l’examen attentif du marché.
Quels types de tablettes trouve-t-on aujourd’hui en magasin ? D’un côté, des équipements qui se positionnent en baladeurs multimédias évolués, à l’instar de ce que propose Archos et, plus récemment, Creative ; ce sont les modèles les moins chers (sous la barre des 400 euros). De l’autre, des modèles plus haut de gamme, dont le « code génétique » provient en grande partie des ordinateurs et des smartphones. L’iPad en fait partie, mais aussi la Folio 100 de Toshiba ou la Galaxy Tab de Samsung.
Toujours un PC à la patte…
Dans l’un ou l’autre cas, les tablettes, y compris les tout derniers modèles, ne peuvent pas fonctionner pleinement de manière autonome. Elles restent toujours dépendantes d’un ordinateur personnel (le fameux PC, que Steve Jobs voudrait jeter aux oubliettes) : il faut, en effet, les y relier, plus ou moins régulièrement, pour récupérer des mises à jour ou les approvisionner en contenus… Ironie : c’est tout particulièrement le cas de l’iPad. Dépourvu de connecteur USB et de lecteur de cartes, qui lui permettraient de recevoir des fichiers sans machine ou service intermédiaires, il n’est rien sans sa connexion à iTunes (sur un PC sous Windows ou sur Mac), au moins lors de la toute première utilisation. C’est là l’une des failles du raisonnement de Steve Jobs : son appareil phare de l’ère post-PC nécessite… un ordinateur ! A titre de comparaison, les tablettes sous Android et Windows sont moins fermées avec leurs interfaces USB ou SD. Mais elles perdent en charme – elles sont plus épaisses, moins bien finies – ce qu’elles gagnent en confort d’utilisation.
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