Dans les pays en guerre, les coupures d’internet ne sont jamais bon signe. Depuis hier mardi 7 mai, plusieurs observateurs américains ont constaté que la Syrie était quasiment coupée du réseau. « C’est quelque chose que nous avons vu à deux reprises », explique Christine Chen, responsable en chef chargée de la liberté d’expression chez Google. « Cela s’est déjà produit en Syrie en novembre dernier et en Égypte au cours du Printemps arabe. »
Dans un communiqué très prudent, le bureau chargé des opérations de stabilisation des conflits du département d’État américain a constaté que « la Syrie est confrontée cet après-midi à une panne de l’internet ». Ce constat est le même que celui des sociétés américaines de high-tech qui restent attentives à la situation. Pour eux, c’est un « un énorme trou noir dans le réseau mondial ».
Pour Dan Hubbard, responsable de la société Umbrella Security Labs, la « Syrie a presque disparu de l’internet. » De son côté, Google a publié une infographie, grâce aux sociétés Akamai et Renesys, montrant un effondrement de la circulation d’informations sur internet à partir de la Syrie.
M. Hubbard reste aussi très prudent sur l’origine de la coupure : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’émettre le moindre commentaire sur l’origine de ces perturbations. Les incidents précédents avaient été provoqués à la fois par des fermetures demandées par le gouvernement et par des dégâts subis par les infrastructures, qu’il s’agisse de coupures de réseaux de fibres ou de coupures de courant. » La seule certitude est que depuis mardi 7 mai à 20 heures (heure française), un pays s’est volatilisé de la toile.
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