Les douze salariés concernés de Matra Nortel rejoindront le bureau parisien de L&H, lui apportant dans le même temps leur technique de suppression de l’écho.
Elan Informatique, de son côté, développe aussi bien des composants logiciels que des logiciels à part entière dans le domaine de la synthèse vocale, ou TTS (Text to Speech). L’éditeur français a succombé aux sirènes de Lernout par pragmatisme.
“Notre notoriété technique est bonne, mais une présence mondiale nécessitait un budget marketing supérieur à celui que nous nous pouvions allouer. Surtout depuis le décollage de ce marché, il y a deux ou trois ans”, explique le PDG et fondateur d’Elan Informatique, Jean-Jacques Rigoni.
Avec Elan, Lernout & Houspie récupère des produits de milieu de gamme, spécialisés dans le domaine de qualité de la voix, un marché sur lequel la société était peu présente.
“Nous adressons trois cibles, explique Jean-Jacques Rigoni : les télécoms d’abord – opérateurs et équipementiers – pour des services tels que la lecture d’e-mails par téléphone, ou pour l’équipement de leurs centres de support client. Ensuite, le PC et le multimédia. Dans ce cas, notre technologie est utilisée là où il est nécessaire de sonoriser les logiciels, comme les produits de relecture et les logiciels de jeux. Enfin, le marché des applications embarquées, navigateurs automobiles, assistants personnels… Nos logiciels fonctionnent aussi bien avec Windows CE qu’avec Epoc.”
L’éditeur d’outre-Quiévrain récupère aussi une base clients impressionnante : Deutsche Telekom, France Télécom, Renault, Atos…
Créé en 1980, Elan Informatique emploie trente-neuf salariés. Avant juillet 1998, l’éditeur était présent sur le marché des logiciels pour l’industrie pharmaceutique et de la simulation pour l’aéronautique. Ces deux branches sont depuis totalement indépendantes.
Psola, le brevet utilisé par Elan, appartient au centre de recherche de France Télécom, qui la déposé en 1988.
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