Les limites des experts technologiques
Les performances de la deuxième génération
La synthèse produit par produit
1 juin 2001 à 00:00
Mammoth, DAT, DLT, LTO, Magstar et SLR, ces six technologies aux performances disparates ont été évaluées lors de ce comparatif. Les lecteurs LTO offrent les débits les plus rapides en sauvegarde et restauration de fichiers sans compression. En restauration seule, les lecteurs SLR et Mammoth sont plus efficaces. Les lecteurs DLT restent, quant à eux, les plus économiques.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : EXABYTE Mammoth-2 BON COMPROMIS ENTRE VOLUME ET RAPIDITÉ D’ACCÈS
Ce lecteur est basé sur la deuxième génération de la technologie propriétaire Mammoth. L’enregistrement est de type hélicoïdal avec encodage PRML (Partial-response maximum-likelihood) ?” utilisé par les disques durs les plus récents. La bande employée affiche une largeur de 8 mm sur une longueur de 225 m et peut contenir 60 Go de données en natif ?” jusqu’à 150 Go avec la compression matérielle. Cette dernière est assurée par l’algorithme ALDC (Advanced lossless data compress) . Les tests ont été réalisés avec une interface SCSI-2 Ultra Wide LVD, mais ce modèle peut également accueillir une interface SCSI HVD ou Fibre Channel. Une cassette de nettoyage n’est pas nécessaire, car chaque début de bande contient une partie nettoyante.
POINTS FORTS
Afficheur LCD. Système de nettoyage des têtes.
POINT FAIBLE
Absence de légende des indicateurs lumineux.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : HP SureStore DAT40e PEU PERFORMANT, MAIS TRÈS ÉCONOMIQUE
Le produit de HP est conçu pour sauvegarder les données sur des petits serveurs ou sur des serveurs peu véloces, incapables de tirer parti de la puissance des autres lecteurs. L’enregistrement sur la bande est de type hélicoïdal ; il s’effectue sur une cartouche de 154,5 m dont la capacité native est de 20 Go. Les cartouches sont au standard DSS-4.
Grâce à la compatibilité ascendante, le DAT40e peut aussi lire et écrire sur les cartouches DSS-3 et DSS-2, mais ne peut que lire les DSS-1. Ce lecteur possède deux atouts : il est le plus facile à utiliser et dispose de la plus large gamme de pilotes. Pour sa connexion au serveur, il comporte une interface SCSI Ultra Wide LVD/SE. Il est livré avec un CD contenant les pilotes et les utilitaires de diagnostic HP TapeAssure et HP Tape Tools.
POINTS FORTS
Bas prix. Facilité d’utilisation.
POINT FAIBLE
Lenteur.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : HP SureStore DLT80e UNE VALEUR SÛRE DE LA SAUVEGARDE
Le SureStore DLT80e est présenté comme un lecteur de milieu de gamme. Il utilise des cartouches DLT Tape IV d’une longueur de 557 m avec une capacité en natif de 40 Go et basées sur la technologie MP (Metal particle) . Le taux de transfert annoncé est de 6 Mo/s en continu, sans compression. Son prix reste relativement élevé au regard de ses performances. On appréciera toutefois la présence de nombreux boutons en face avant, chacun d’entre eux étant accompagné d’une légende et d’un indicateur lumineux. Ce lecteur se connecte grâce à une interface SCSI Ultra Wide LVD/SE, et il est livré, lui aussi, avec un CD contenant les pilotes, les utilitaires de diagnostic HP TapeAssure et HP Tape Tools. Le CD de Yosemite Technologies, qui contient le logiciel TapeWare, est également fourni.
POINT FORT
Panneau de commandes sur la face avant, capable de remplacer les actions logicielles.
POINT FAIBLE
Temps de rembobinage de la cassette excessif.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : IBM Magstar 3590 E11 LA SAUVEGARDE DE LUXE POUR LES GROS SYSTÈMES
Lourd et imposant, ce modèle est destiné aux mini et aux gros ordinateurs. Le Magstar E11 testé utilise un magasin amovible pouvant contenir jusqu’à dix cartouches, soit 400 Go non comprimés. La cartouche de sauvegarde est prise en charge par un système mécanique automatique, qui la transporte vers le système de lecture, où un bras articulé saisit le début de la bande pour la diriger vers une bobine sur laquelle elle viendra s’enrouler. Pour éviter les frottements, la bande glisse sur un coussin d’air procuré par un compresseur. Le lecteur testé possède 2 ports SCSI à partager par deux serveurs. Contrairement aux autres modèles, ces ports utilisent le mode différentiel à haut voltage HVD 5 V, au lieu du LVD standard 3 V, ce qui nécessite une carte SCSI spécifique.
POINTS FORTS
2 ports SCSI. Interface Fibre Channel possible en option.
POINTS FAIBLES
Prix très élevé. Appareil volumineux et bruyant.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : IBM Ultrium 3580 L 11 UN LECTEUR PÉNALISÉ PAR SON MICROPROGRAMME
IBM présente deux versions de ce lecteur LTO Ultrium : interne et externe. De même, son interface SCSI-2 Ultra Wide est proposée en deux formats : HVD (High voltage differential) pour le modèle H 11, ou LVD (Low voltage differential) pour le modèle L 11. C’est cette dernière version qui a été utilisée pour les tests. Les cartouches sont des LTO 100 Go. Si ce lecteur offre logiquement les mêmes performances en sauvegarde que celui de Seagate (de même technologie), il est moins bon en restauration. La restauration d’un seul fichier dans une arborescence provoque, en effet, de nombreux allers-retours sur la bande. L’observation du disque dur par l’explorateur de Windows montre que l’arborescence du fichier est reconstruite pas à pas avant sa restauration complète, d’où une perte de temps.
POINTS FORTS
Afficheur LCD. Rapidité de sauvegarde des gros volumes.
POINT FAIBLE
Temps de restauration des fichiers beaucoup trop élevé.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : SEAGATE Viper200 UN LECTEUR AUX RÉSULTATS IMPRESSIONNANTS
Ce modèle existe en deux versions : l’une est interne et a été utilisée pour les tests avec une interface du type SCSI-2 Ultra Wide LVD/SE ; l’autre est externe. La capacité d’origine est de 100 Go, et le débit atteint pratiquement les 16 Mo/s annoncés. Pour en profiter, il faudra utiliser un serveur particulièrement musclé, capable de suivre le rythme. La technologie LTO semble le pénaliser légèrement pour la restauration d’un fichier, ce qui s’avère peu gênant pour une utilisation normale. Grâce à la haute capacité de ces cartouches et à son prix somme toute modéré, le Viper200 obtient le meilleur rapport qualité-prix de ce comparatif. Au chapitre des regrets, il faut noter les indicateurs lumineux. L’utilisateur risque, en effet, d’être déconcerté par leur code assez complexe.
POINT FORT
Rapidité de sauvegarde et restauration des gros volumes.
POINT FAIBLE
Complexité du code des indicateurs lumineux.
LA SYNTHÈSE PRODUIT PAR PRODUIT : TANDBERG SLR100 BONNES PERFORMANCES ET BAS PRIX
Le SLR100 se décline en deux versions : l’une, externe, a fait l’objet de tests ; et l’autre, interne, est embarquée dans un PC. Le modèle testé s’est montré plus performant que les deux LTO sur la sauvegarde et la restauration d’un seul fichier. Ajoutons à cela un prix intéressant (seul le DAT est moins cher). Ce lecteur respecte, dans une large mesure, la compatibilité ascendante avec les anciens formats, ce qui est un gage de pérennité. Il peut, en effet, lire et écrire les bandes SLR60, SLR50 et SLR40, mais les bandes SLR32, SLR24 et SLR7 ne peuvent être que lues. Sur la face avant, l’utilisateur trouvera un bouton d’éjection de cassette et trois indicateurs lumineux chargés de fournir des indications sur l’état du lecteur. Mais le code de ces indicateurs est plutôt complexe.
POINT FORT
Changement de l’interface disque SCSI par roue codeuse.
POINT FAIBLE
Complexité du code des indicateurs lumineux.
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