Le grand public va pouvoir découvrir les capacités du nouveau grand modèle de langage (LLM) Mistral Large, avec Le Chat, un nouveau bot conversationnel qui devrait se montrer presque aussi doué que GPT-4. Pour Mistral AI, qui a levé le voile sur ce LLM aujourd’hui, il s’agit de donner une visibilité publique à ses travaux, par le biais d’un chatbot capable de répondre à des requêtes textuelles complexes.
Mistral gagnant
Le Chat ressemble beaucoup à ChatGPT, avec une interface réduite à sa plus simple expression. On y retrouve un formulaire pour saisir la requête, puis le bot affiche la réponse avec à la gauche du panneau principal un historique des précédentes conversations. Le robot — qui est en version bêta — peut s’appuyer sur Mistral Large ou un des autres modèles développés par Mistral AI, comme Mistral Small ou Mistral Next. Une version pour les entreprises est également dans les tuyaux.
Voilà pour le volet public des annonces de la startup française. Dans les coulisses aussi, ça se bouscule. Mistral AI et Microsoft ont ainsi signé un partenariat pluriannuel ; une des dispositions est une prise de participation minoritaire dans le capital de la jeune pousse. Prudent, l’éditeur de Windows ne met pas tous ses œufs dans le même panier : cet investissement intervient un peu plus d’un an après le gros chèque de 10 milliards de dollars dans OpenAI.
Cet accord va permettre aux outils de Mistral AI, dont les modèles de langage, d’être disponibles sur la plateforme Azure AI de Microsoft. À l’instar du partenariat avec OpenAI, il s’agit aussi de faciliter le développement et le déploiement des LLM de Mistral AI. Mistral Large pourra donc être utilisé depuis Azure, mais aussi sur les propres infrastructures de l’entreprise installées en Europe.
Contrairement à ses autres LLM disponibles en open source, Mistral Large est un modèle fermé que Mistral AI entend donc commercialiser avec l’aide de Microsoft.
Mise à jour 27/02 — L’investissement de Microsoft dans le capital de Mistral demeure beaucoup plus limité que dans OpenAI : 15 millions d’euros, selon Bloomberg.
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Source : Microsoft
