Pour William Ingram, PDG de Nuera, “l’avenir est au paquet. Pour la donnée, bien sûr, mais aussi pour la voix “. Pas la peine d’aller chercher plus loin la vocation de cette start up fondée il y a quatre ans et installée en Californie.
Comme Sonus, l’une de ses con-currentes, Nuera propose aux opérateurs des passerelles pour transformer la voix circulant sur le réseau téléphonique commuté (RTC) en paquets (IP ou ATM). Il s’agit de la gamme Orca (Open Reliable Communication Architecture), une solution permettant aux opérateurs de migrer en douceur des réseaux de commutation de circuits vers la commutation de paquets. Pour piloter ces équipements, Nuera a également développé un serveur d’appel, l’Orca SSC Softswitch (parfois nommé aussi Gatekeeper), qui gère les appels. Celui-ci contient les fonctions intelligentes et communique avec les passerelles via les protocoles MGCP (Media Gateway Control Protocol), avec le réseau RTC via le protocole de signalisation classique SS7, et avec les autres serveurs d’appels et équipements réseaux de paquets via SIP (Session Initiation Protocol). Dans la bagarre qui oppose les protocoles H323 et SIP, William Ingram a fait son choix : “ H323 a eu l’avantage de lancer la voix sur IP, mais il n’a pas été conçu pour cela. SIP est beaucoup mieux adapté aux réseaux importants, tels que ceux des opérateurs.”
Société encore privée employant deux cent cinquante personnes, Nuera compte parmi ses investisseurs SBC (opérateur local américain), Mitsubishi et SAIC. Il a déjà convaincu plusieurs opérateurs, dont BT, Cable &38; Wireless, Sprint, AT&38;T et MCI Worldcom, mais aussi des entreprises telles que BP, Coca Cola, CNN, ou ABC (réseau TV national) – une grosse majorité de clients nord-américains. Alors, pour séduire les Européens, Nuera pose le pied sur le Vieux Continent : à Londres pour couvrir l’Europe du Nord, à Francfort pour l’Europe centrale, et à Paris pour l’Europe du Sud.
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