Pour la septième année consécutive, Logica améliore ses performances. Pour l’exercice clos au 30 juin 2000, son chiffre d’affaires a progressé de 28 % à 1,4 milliard d’euros. Avec une marge nette de 11,5 %, elle se place parmi les entreprises les plus rentables du secteur sur le plan européen.
Cette bonne tenue s’explique en partie par la croissance des ventes de logiciels maison. Elle tire ainsi une part importante de ses revenus des télécommunications où elle commercialise des logiciels de messagerie et de facturation. CMG et Sema Group, ses rivales directes, ont également profité de l’essor plus important que prévu de la vente de logiciels dans ce secteur. Le marché des télécoms représente désormais 40 % du chiffre d’affaires du groupe Logica et connaît une croissance de près de 70 %. Le dernier exercice n’a cependant pas été complètement rose pour la SSII. Elle a connu un net recul de ses revenus dans le secteur financier (- 21 %). La faute en incombe, selon les dirigeants, à l’attentisme des entreprises qui, après l’effervescence liée au bug de l’an 2000, tendent à réduire leurs dépenses informatiques.
La filiale française, née du rachat d’Axime Ingénierie en 1996, a été particulièrement touchée par ce phénomène. Sa croissance a d’ailleurs été quasiment nulle sur le dernier exercice. Elle se situe toujours nettement au-dessous de la rentabilité générale du groupe. Autant de raisons qui ont conduit la SSII à dépêcher au printemps dernier un nouveau responsable, Mario Anid, à la tête de la filiale hexagonale. Logica France souhaite désormais évacuer les prestations de régie pas assez rentables au profit de prestations à plus fortes marges. Autre mesure : être plus agressif, ce qui se matérialisera par le renfort, cette année, de sept cents salariés, pour la plupart commerciaux et consultants.
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