Le rythme des fusions et acquisitions a subi un gros coup de frein en ce début d’année. “Au premier trimestre, on a enregistré deux fois moins d’opérations qu’un an plus tôt“, constate Philippe Nataf, directeur au sein de la société de conseil en financement Regent Associates France. Loin de s’en alarmer “l’année 2000 était atypique et il y a quand même progression par rapport aux années précédentes “, il vient de s’associer en Europe avec IBM Global Financing, un poids lourd du financement des entreprises technologiques aux Etats-Unis. Paradoxalement, la crise boursière qui frappe nombre d’entreprises technologiques ouvre de nouvelles perspectives.Les sociétés les plus exposées vont être amenées à rechercher l’appui de groupes mieux armés. D’autres vont quitter la Bourse, comme l’ont déjà fait quelque deux cents sociétés américaines l’année dernière. Ces entreprises technologiques, notamment les déçues de la Bourse, vont avoir besoin à la fois de conseils et de financements. Ensemble, IBM Global Financing, qui a récemment accédé en France au statut de banque d’affaires, et Regent Associates leur proposent un service complet.Si le marché est prometteur, les objectifs des deux partenaires restent néanmoins modestes. “Nous pensons faire entre six et douze affaires cette année“, confie Guillaume-Olivier Doré, responsable d’IBM France financement. Regent Associates France se contenterait, pour sa part, “de quatre bons dossiers“.
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