Pour les PME qui auront retardé jusqu’au dernier moment leur projet euro, les solutions provisoires représenteront l’unique recours. Celles-ci permettent de faire basculer à l’euro les fonctions vitales de l’entreprise, de sorte que la poursuite de son activité ne soit pas remise en cause.Il s’agit essentiellement de plans de secours et de convertisseurs, à l’exclusion des rustines logicielles (patches) des éditeurs de progiciels, qui sont surtout des corrections apportées à une version. Quelle que soit la solution retenue, il est impératif que la PME la démarre au plus vite pour réussir son passage à l’euro en janvier 2002.
Des plans proposés par les éditeurs de PGI
Les plans de secours sont mis en avant par les fournisseurs de progiciels et les grands cabinets de conseil. “Toutes ces démarches ne sont que temporaires, insiste Claire Chaumet, responsable de l’offre euro pour le secteur industriel chez Cap Gemini Ernst & Young. Pour s’installer durablement dans l’euro, la PME devra repartir sur un projet normal.” Pour les PME, ce géant des services propose ainsi la solution Europass. “Elle fait basculer d’abord les achats, la vente et la paie après une préétude de cinq jours, explique Claire Chaumet. La durée de cette bascule est variable. Mais, pour une entreprise qui répond à nos critères, elle est réalisable en deux mois.” Des critères tels que la taille de la PME, son secteur d’activité, la complexité de son système d’information, la disponibilité de son personnel et l’engagement de sa direction générale à prendre rapidement des décisions sont toutefois susceptibles de rallonger ce délai.Du côté des éditeurs de PGI, l’offre de Générix, par exemple, permet la mise en place en deux mois des principales fonctions d’une gestion commerciale en euros : prise de commande, facturation, édition des bons de livraison, etc. Tous ces outils étant provisoires, l’entreprise devra, à partir de janvier 2002, démarrer un véritable projet de bascule de la comptabilité et de tous les flux internes de l’entreprise.
Désinstaller le convertisseur une fois l’euro en place
Les convertisseurs constituent la solution transitoire la plus appropriée pour les applications des PME. Leur fonctionnement diffère selon le fournisseur. Euroconverter de Sopra, par exemple, analyse les applications pour déceler les zones ” montants ” et les convertir en euros. Sapiens Euro, de l’éditeur éponyme, en revanche, intervient sur les données en entrée et en sortie pour effectuer ses conversions.Mais, quel que soit le type de convertisseur utilisé, l’entreprise devra le désinstaller une fois l’euro en place. Et ce dans un délai plus ou moins long selon la nature de l’application. Il faut savoir que les convertisseurs d’applications comme la comptabilité, qui nécessite la reprise des historiques, ne seront pas délogés rapidement. La seule raison d’être de ce type d’outils réside dans la période durant laquelle l’entreprise utilise à la fois le franc et l’euro. Mais si le convertisseur s’intègre à un progiciel qui ne gère pas l’euro, l’entreprise devra supporter en sus les coûts d’un nouveau produit prenant en compte la nouvelle monnaie.
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