Passer au contenu

La solution fibre-cuivre domine

Aujourd’hui, l’entreprise a le choix entre deux architectures : tout en fibre optique ou combinant la fibre et le cuivre.

En matière de système de câblage, il existe deux topologies : centralisée ou distribuée. La première ne s’appuie que sur de la fibre optique, à l’exception du réseau téléphonique. La seconde marie le cuivre et la fibre. Seule l’adoption de la voix sur IP permet de supprimer le cuivre.Les entreprises retiennent, dans plus de 95 % des cas, une solution mêlant cuivre et fibre. Le cuivre assure la liaison des postes de travail jusqu’aux sous-répartiteurs (locaux techniques d’étage), la fibre optique servant à bâtir les dorsales du réseau du répartiteur général aux sous-répartiteurs. Première contrainte : les postes clients doivent se situer à moins de 100 mètres d’un local technique. Il est impossible d’échapper à cette règle. Aujourd’hui, les entreprises optent pour un câblage en catégorie 5e (adaptée au Gigabit Ethernet), que les intégrateurs maîtrisent bien. Les liaisons interrépartiteurs sont assurées, quant à elles, par de la fibre optique. “Pour bénéficier d’un réseau évolutif et supprimer au maximum les goulets d’étranglement, il faut absolument construire un réseau dorsal interrépartiteurs en étoile. Les centres de contrôle sont tous reliés au local technique principal servant de fédérateur “, préconise François Belinni, directeur général de Teldata. La dorsale fibre assure au câblage une pérennité forte, permettant d’absorber l’augmentation du trafic.

Des fibres plus simples à poser

n fait, le maillon faible de la chaîne reste l’infrastructure cuivre. Celle-ci doit être suffisamment bien conçue pour faire face à l’augmentation des débits. Cette solution mixte possède cependant un atout non négligeable : son coût. En principe, les équipements actifs pour câbles de cuivre sont moins onéreux que leurs équivalents actifs pour la fibre. Toutefois, sur ce point, les avis sont encore partagés. Et il reste difficile de généraliser. Les entreprises ayant retenu des solutions tout fibre optique profitent de son rayon d’action – de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres – pour réduire le nombre de sous-répartiteurs de brassage. Par exemple, dans une tour où le prix du mètre carré est élevé, la fibre permet de mettre en place des locaux techniques tous les trois étages – au lieu de un par étage avec une solution cuivre. Lors de l’étude préalable, il faut donc trouver le bon compromis entre la réduction du nombre de locaux techniques et les contraintes de pose de la fibre. En effet, en diminuant le nombre de locaux techniques, il faut tirer une fibre beaucoup plus longue pour atteindre chaque poste de travail. Ce qui n’est pas toujours aisé.Toutefois, les fibres de nouvelle génération sont plus simples à poser et le faible encombrement des câbles optiques par rapport au cuivre plaide en leur faveur. Reste que l’encombrement dans les locaux techniques est nettement plus important pour la fibre. Un brasseur optique est deux fois plus volumineux qu’un brasseur pour cuivre (pour le même nombre de stations gérées). Pour contourner le phénomène, il faut utiliser des formats de connectique propriétaires, comme le VF 45 (offre Volition de 3M) ou le RTMJ.Mais, quelle que soit la solution retenue, “il faut savoir que la performance finale du réseau est directement liée à la qualité du câblage et non au support choisi “, conclut François Belinni.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Xavier Bouchet