Chaque jour, la société Google, où moins de 300 salariés gèrent un moteur de recherche sur le web, reçoit plus de 600 demandes d’emploi. “Notre activité se porte très bien et culturellement, cet endroit est fabuleux. Les gens le savent”, explique son porte-parole, David Krane. Il fait ici allusion à la masseuse fournie par l’entreprise, aux repas gastronomiques gratuits et aux parties de hockey sur le parking. Autant de petits plus qui étaient monnaie courante au temps de la splendeur des dot.com.Google, comme le service de paiement en ligne PayPal, offre l’attrait de retrouver un poste, une denrée rare actuellement dans le secteur internet en Californie, de participer à l’édification d’une société et, surtout, de rêver à de juteux profits à l’occasion d’une introduction en Bourse, aujourd’hui toujours dans les cartons.Après des dizaines d’introductions plus ou moins réussies sur le Nasdaq dans les années 1990 et surtout en 2000, une seule société, l’éditeur de logiciels Loudcloud, a pris en 2001 le risque de se lancer en Bourse où elle a connu les pires déboires. PayPal doit d’ailleurs mettre fin à la disette en annonçant ce mois-ci son offre publique de vente.Autres cibles des chercheurs d’emploi, le site d’enchères en ligne eBay Inc. et le portail Yahoo! Inc., déjà cotés mais qui font figure de références mondiales dans leur domaine respectif. eBay affirme recevoir entre 500 et 750 candidatures par semaine, un chiffre qui croît continuellement à mesure que les sociétés internet de la Silicon Valley disparaissent les unes après les autres.Autre phénomène observé, une baisse constante et paradoxale du niveau de qualification des candidats. “Nous recevons beaucoup de gens qui ne sont tout simplement pas qualifiés du tout, mais qui semblent juste vouloir tenter le coup. C’est aussi indicatif de l’état de l’économie. C’est comme si nous étions la dernière chance avant quils décident de déménager vers une nouvelle ville “, explique David Krane, de Google.
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