“Nous ne sommes pas là pour réinventer la roue.” Martin Lafon, cofondateur de Magicaxess, résume ainsi la philosophie de l’entreprise. L’idée fondatrice de la start-up s’avère en effet simple : utiliser comme terminal un objet déjà bien implanté, à savoir le téléphone GSM. L’avantage est double, puisqu’à l’économie (on dénombre près de 25 millions d’appareils mobiles en France) s’ajoute la simplicité d’emploi. Concrètement, pour obtenir un document signé sur internet, seul l’expéditeur doit être abonné au service de Magicaxess (MailWatcher). “Et comme avec La Poste, note Michel Lafon, il est le seul à payer, environ 1,5 ? par signature.” Il se connecte alors au site web de MailWatcher et saisit son mot de passe afin d’expédier son e-mail signé.
Le site envoie ensuite un code sur son GSM, en SMS. L’expéditeur entre alors ce code sur le site. Cet aller-retour entre internet et GSM garantit son identité, et donc la validité de la signature électronique. “Les investisseurs ont été séduits par la simplicité d’emploi de notre solution, potentiellement utilisable par tous. Et même si notre cible de base reste la PME, elle s’élargit. Nous avons eu ainsi des contacts avec des confédérations paysannes, une signature étant nécessaire pour les commandes d’engrais chimiques.” Depuis novembre, Magicaxess propose donc la signature d’e-mails ; les documents et les formulaires suivront. Avec cette offre, hébergée chez Thales Secure Solution, Magicaxess table sur 600 000 e-mails signés par mois et 60 000 abonnés d’ici à la fin de 2002.
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