Spécialiste du monde bancaire (40 % du chiffre d’affaires consolidé de 2001, soit 13,6 millions d’euros), la Setib (Société européenne de traitement de l’information bancaire) termine actuellement sa mutation.Créée en 1977, la filiale de France Télécom était initialement dédiée au traitement des chèques. Elle devient aujourd’hui une véritable SSII, avec des prestations de conseil, d’intégration et de services dans les domaines de la sécurité, de la monétique et des systèmes & réseaux.
Un partenariat avec Xiring
En tant que spécialiste de l’e-paiement, sa position de prestataire de services l’amène à déployer et à implémenter l’ensemble des technologies de sécurisation des moyens de paiement électronique du marché. Le tout sans porter de regard privilégié sur tel éditeur de logiciels ou tel constructeur de matériel.La Setib lance une nouvelle solution d’authentification forte et de signature, réalisée en partenariat avec Xiring : Secure X. L’offre comporte trois éléments principaux. D’abord, un pack client composé d’un lecteur nomade non connecté Xi-Sign, de Xiring, et d’une carte à puce personnalisée (à microprocesseur) à masque EMV ou masque privatif. Ensuite, un pack back-office, comprenant un module d’interfaçage applicatif (serveur Web, vocal ou WAP), un moteur cryptographique, et une base de comptes utilisateurs (annuaire LDAP, SQL Server et fichiers plats), auxquels s’ajoute un module d’administration sécurisé (via un outil propriétaire ou une interface Web). Enfin, une offre complète de services pour l’intégration, la mise en ?”uvre et le déploiement.Pourquoi un partenariat avec Xiring ? “Nous voulons assurer du sur-mesure à nos clients, explique Bernard Vaginay, directeur du développement à la Setib. Nous avons conquis notre premier client en réalisant une véritable intégration de la solution dans son système d’information. Les packages concurrents [RSA Security ou ActivCard, NDLR] ne le permettent pas dans la même mesure.” Rappelons que la migration des cartes B0′ vers la norme EMV (Europay, MasterCard, Visa) devrait être achevée en juin 2003 en France. Outre l’interopérabilité des deux réseaux, le but premier est de fournir une sécurité bien supérieure aux cartes à piste utilisées partout dans le monde (sauf en France).
Récompenser la fidélité du client
Ces cartes offrent de plus un aspect multiapplicatif. “Même si pour l’heure, en France, on reste monoapplicatif, note Bernard Vaginay, la gestion des clients autorisée par les cartes à puce est de plus en plus à l’ordre du jour. Des études récentes montrent qu’il revient trois à cinq fois moins cher de conserver un client que de le conquérir. L’utilisation d’une carte liée à des applicatifs de gestion CRM permet de se livrer à une véritable étude comportementale du client. Ainsi, avec des groupes multienseignes, il sera possible de récompenser la fidélité de manière affinée.”Les premières cartes EMV apparaîtront au deuxième trimestre en France, mais la fonction EMV ne sera pas activée immédiatement. Elles disposeront d’un masque mixte B0′ et EMV. La carte à puce représente ainsi un bon moyen de sécurisation des transactions électroniques. Reste à gérer le surcoût des lecteurs externes, en attendant qu’un jour, peut-être, les PC intègrent le lecteur de manière systématique.
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