Conseil indépendant en politique de sécurité, Lexsi se place résolument au-dessus de la mêlée. “Nous n’avons aucun parti pris face aux éditeurs ; et nous refusons de prendre les entreprises pour des vaches à lait”, aime à souligner son fondateur, Joël Rivière. Il sait de quoi il parle. En effet, il a été pendant cinq ans à la tête du département informatique de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).S’instituant garde-fou contre les dépenses disproportionnées, Lexsi – Laboratoire d’expertise en sécurité informatique – aide les entreprises à définir en amont leur politique de sécurité. “La sécurité est un marché d’opportunistes”, estime Joël Rivière, qui ne mâche pas ses mots. Et d’expliquer qu’un intégrateur ayant récemment eu vent d’une inspection de Lexsi a préféré, par peur d’être épinglé, rallonger les délais de son intervention.Lexsi commercialise, sous forme d’abonnement mensuel, des prestations de veille. Ce service, où ?”uvrent une dizaine d’ingénieurs, envoie quotidiennement des alertes sur les derniers virus. Sont aussi passées au crible en permanence les vulnérabilités d’une vingtaine de produits de pare-feu. Lexsi se place davantage en partenaire qu’en concurrent des sociétés de services et des grands cabinets d’audit. Ce faisant, il admet marcher sur les plates-bandes d’Hervé Schauer Consultants, dernier cabinet indépendant français de sécurité, suite au récent rachat de CF6 par le Belge Telindus.
Les entreprises françaises sont en retard
Créée il y a dix-huit mois à peine, la start up s’est étoffée de plus de quarante salariés. En décembre, en plein refroidissement boursier, Lexsi a réussi le tour de force de lever 20 millions de francs auprès de deux investisseurs institutionnels qu’elle a choisis : Crédit Lyonnais Asset Management et Pre-Iponet. Joël Rivière a préféré ces partenaires purement financiers à des industriels : “Il était primordial pour nous de conserver une indépendance totale.”Le marché est mûr : au vu du retard accusé en matière de sécurité par les entreprises françaises les besoins de conseil sont jugés considérables. Pour l’année dernière, Joël Rivière estime à plus de 20 milliards de francs les pertes subies par nos entreprises.
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