Je me permets de vous écrire pour rétablir une vérité liée à la chronique de Jérôme Granger concernant les nouveaux dispositifs de paiement sur Internet 3D-Secure, tels que Verified by Visa ou MasterCard Secure Code (voir l’Oi n° 213). Je suis e-marchand et j’ai été victime de quelques paiements frauduleux. De fait, je tiens à vous informer que si les banques créditent effectivement le compte de leur client particulier, elles débitent ensuite directement le compte de leur client e-commerçant. En effet, nous signons un contrat qui stipule que nous ne pouvons bénéficier du service de paiement bancaire sur notre site qu’à condition d’accepter d’être débité en cas de paiement frauduleux. Par conséquent, ce nouveau dispositif a été mis en place pour les e-commerçants qui en ont assez de payer à cause du manque de fiabilité du dispositif de paiement bancaire sur Internet. Pour résumer, je tenais à préciser que lorsqu’un client se fait rembourser suite à une utilisation frauduleuse, c’est au final le e-marchand qui paye la facture et non la banque.
S. SananesL’Oi vous répond : Vous avez raison, jusqu’à la mise en place du Liability Shift, ou transfert de responsabilité, c’était bien les commerçants qui devaient supporter financièrement les pertes liées à une fraude à la carte bancaire. Un comble quand on sait que le service 3D-Secure existe depuis de nombreuses années et est employé avec succès dans de nombreux pays. Mais, depuis le 1er octobre 2008, en cas de fraude, ce sont les banques qui doivent supporter la facture. Nous comprenons mieux, du coup, les efforts qu’elles déploient pour se protéger le plus efficacement possible, quitte à rendre certaines transactions très pénibles pour les usagers.
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