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La sauvegarde en ligne de Cryptalis ne sera pas perdue

Adhersis vient au secours de la start up lyonnaise placée en redressement judiciaire. Cette acquisition permettra de cibler les entreprises de toutes tailles et de faire payer le service.

Cryptalis n’aura pas attendu longtemps son repreneur. Placée en redressement judiciaire courant février, la start up lyonnaise poursuivra ses activités grâce à son principal concurrent français : la société orléanaise Adhersis. “Nous étions intéressés à racheter à la fois le nom, les équipes et le produit adapté au bas du marché”, se félicite Frédéric Bénédite, PDG d’Adhersis. Ainsi, il conserve la marque et la technologie Cryptalis pour servir les PME et TPE équipées en monoposte, mais tout service sera désormais payant. En complément, le produit de télésauvegarde Backupia, développé par Adhersis et adapté à la sauvegarde en réseau, utilisera une force commerciale spécifique d’une dizaine d’agences, créée autour de la marque Cryptalis. A travers ce rachat, ce sont deux modèles économiques qui s’affrontent : celui d’un éditeur de logiciels et celui d’une jeune pousse innovante. Créé en 1995, Adhersis a développé une solution de télésauvegarde vendue aux entreprises et installée sur site par ses équipes. C’est la seule société en France à bénéficier d’une autorisation de la DCSSI (Direction centrale de la sécurité des systèmes d’information) pour un chiffrement à 192 bits. Backupia identifie les données modifiées dans le système d’information de l’entreprise, et les télésauvegarde selon une péridodicité définie par l’utilisateur. Jusqu’à six versions d’un même fichier peuvent être ainsi récupérées.De son côté, Cryptalis misait sur une cible plus légère avec un téléchargement de son logiciel sur internet. Les entreprises utilisaient une version payante complète, diffusée par des fournisseurs d’accès et des constructeurs d’ordinateurs. Mais une version bridée – gratuite celle-là – était également proposée aux particuliers. L’entreprise se rémunérant alors sur les publicités affichées à l’écran pendant la télésauvegarde des données et la vente des profils de clients. “Le problème, c’est que les utilisateurs se contentaient très souvent de la version gratuite. . .”, soupire Frédéric Bénédite. Avec la crise de la publicité, ce modèle économique est devenu inadapté et Cryptalis a dû déposer son bilan. Adhersis, de son côté, est déjà bénéficiaire, avec un résultat net de 5 % pour un chiffre daffaires de 147 millions de francs.

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François Sapy