De profonds mouvements affectent aujourd’hui le secteur des télécommunications. L’arrivée du haut débit va révolutionner la vie quotidienne en permettant l’accès à de nouveaux services mariant la voix, les données et la vidéo. Les entreprises bénéficieront également de ces développements, notamment les PME – jusqu’à présent privées des bénéfices du haut débit à cause du coût prohibitif des liaisons spécialisées -, qui pourront, enfin, véritablement développer leur activité et améliorer leur compétitivité. Il ne s’agit pas là d’une vision futuriste, mais bel et bien d’une révolution déjà engagée.La famille des technologies DSL constitue le support physique indispensable au développement de ces nouvelles offres. En portant à plusieurs mégabits par seconde le débit de la boucle locale, le DSL constitue une clé pour apporter le haut débit sur le ” dernier kilomètre “.
Les avantages du DSL le rendent incontournable
Si d’autres technologies existent sur cette partie très capillaire du réseau, le DSL dispose d’avantages qui le rendent incontournable : standardisation mondiale, maîtrise de la qualité de service, disponibilité quasi générale, utilisation d’infrastructures déjà existantes et maturité technologique.Le DSL apporte également la connexion permanente, donc une tarification au forfait indépendante de la durée de la session, ce qui rompt avec la tradition du ” compteur “.Au-delà du déploiement d’un réseau d’accès DSL, la fourniture de services hauts débits suppose des investissements importants dans les réseaux métropolitains en fibre optique, avec des plates-formes de services décentralisées au plus près des utilisateurs. Certains de ces services sont aujourd’hui disponibles sur Internet (c’est le cas du Streaming). Mais leur qualité se révèle médiocre et très variable. Afin de garantir au client la qualité requise, notamment pour les services vidéo, les opérateurs devront mettre en place et maîtriser des architectures complexes. Le déploiement d’un réseau DSL par un nouvel entrant suppose que ce dernier ait accès aux lignes d’abonnés sur lesquelles il va installer ses propres équipements (DSLam au niveau du commutateur d’abonnés ; et modem DSL, chez le client). Un dispositif réglementaire ad hoc a été mis en place afin de permettre un développement réel de la concurrence et des services sur le haut débit. En pratique, la situation est cependant délicate, et se heurte à des barrières économiques et à des obstacles opérationnels qui, s’ils ne sont pas levés rapidement, vont freiner la progression d’une véritable concurrence sur ce segment.
De nouveaux services professionnels grâce au haut débit
Avec l’arrivée du haut débit, les consommateurs vont pouvoir accéder, à partir de leur PC, à de nouveaux services tels que l’accès à de l’information interactive avec, par exemple, des séquences sonores et vidéo, des services d’éducation et de formation sous la forme de médiathèques virtuelles, des applications en ligne pour la maison (galeries marchandes, et domotique), de la visiophonie, du vidéomail, des jeux en ligne ou de la vidéo à la demande.En matière de prestations professionnelles, citons notamment l’information, l’accès à des sites marchands et le télétravail.Le PC ne sera d’ailleurs pas le seul terminal d’accès. De nombreux services (diffusion de chaînes ou de vidéos et télévision à la demande ou interactive) peuvent être fournis directement sur un téléviseur raccordé au réseau DSL. Leur succès repose sur de nouveaux modèles économiques – basés sur la non-gratuité – et sur des partenariats entre fournisseurs d’accès et fournisseurs de contenus.
Améliorer la compétitivité des entreprises
Dans cet environnement, l’enjeu, pour les opérateurs, est de se positionner comme des intégrateurs capables de proposer une offre complète de services. L’écart de positionnement actuel entre les câblo-opérateurs (centrés sur l’audiovisuel) et les opérateurs de télécommunications (spécialisés dans la voix et les données) va très vite disparaître.Dans le monde professionnel, le haut débit va également permettre l’accès à des offres entièrement nouvelles. Les PME pourront ainsi, à brève échéance, disposer de services jusqu’alors réservés aux grandes sociétés.À titre d’exemple, citons des services d’informations sectorielles avec des portails verticaux intégrant information et contenu à haute valeur ajoutée à destination de communautés industrielles ; des services applicatifs avec accès en ligne à des progiciels de gestion intégrés et de gestion des forces de vente ; des applications de télétravail avec accès distant au LAN de l’entreprise ; du webmeeting ; de la téléformation (l’e-learning est en fort développement pour des besoins tant généraux que spécifiques à un secteur ou à une communauté) ; de la visioconférence ; ou de la voix sur IP (numéro unique et messagerie unifiée).Ces nouvelles applications représentent des atouts considérables pour le développement des entreprises et pour la vie quotidienne des consommateurs. Pour que ce potentiel s’exprime pleinement, de nouveaux modèles économiques associant opérateurs, fournisseurs de services et agrégateurs de contenus devront émerger. Aucun acteur ne maîtrise aujourd’hui l’intégralité de la chaîne de valeur pour ces nouveaux services.”
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