Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), comme les trottinettes électriques, les « hoverboards » ou les monoroues, sont très prisés des utilisateurs en ces temps de crise sanitaire, mais il faut se montrer vigilant lors de l’achat. C’est ce que révèle un rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
En 2020, l’organisme a contrôlé 160 établissements. Les premiers constats effectués sur les prélèvements d’EDPM (essentiellement des trottinettes électriques) révèlent, comme en 2019, des problèmes de conformité, qu’il s’agisse des marquages obligatoires sur les produits ou de leur documentation technique.
Au mois de janvier 2021, un nouveau contrôle a donné lieu à l’analyse de trois prélèvements. Les produits analysés ont tous été déclarés non conformes et deux sont même dangereux en raison d’un risque de choc électrique.
Notons que les contrôles résultent souvent de plaintes déposées par les consommateurs ou de rappels de produits. De nombreux modèles sont donc susceptibles de passer entre les mailles du filet.
Des risques d’électrocution, voire d’incendie
Les dangers identifiés par la DGCCRF sur ce type d’appareils concernent les risques de choc électrique ou d’incendie. En particulier, la majorité des EDPM contrôlés ne résistaient pas suffisamment à l’humidité, ce qui peut générer des courts-circuits, voire un départ de feu.
Normalement, l’indice de protection IPX4 requis prévoit une étanchéité suffisante pour une utilisation sous la pluie sans risque pour le système électrique.
En outre, les chargeurs peuvent comporter des risques de choc électrique liés à une tension de décharge trop élevée.
Enfin, un dysfonctionnement dans le système de commandes de l’engin peut provoquer sa mise en mouvement sans une action volontaire de l’utilisateur.
Les trottinettes classiques présentent aussi des risques
Les trottinettes mécaniques ne sont pas épargnées, même si elles ne font pas l’objet d’une réglementation spécifique et ne nécessitent pas le marquage « CE » comme les modèles électriques. La DGCCRF a cependant relevé des problèmes sur quelques appareils qui vont de l’anecdotique (absence de marquages sur le produit et son emballage) au risque sérieux (coincement des doigts entre la potence et le plateau, déverrouillage involontaire du mécanisme de pliage qui peut entraîner une chute).
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Il faut donc être prudent lors de l’achat d’engins de déplacement personnel motorisé, en particulier s’il s’agit de modèles à bas prix qui proviennent souvent de constructeurs chinois peu scrupuleux.
La présence d’un marquage « CE » est déjà un bon signe, mais n’hésitez pas à lire l’avis des clients et les éventuels tests. Enfin, rappelons que les utilisateurs de ce type d’appareils doivent obligatoirement disposer d’une assurance responsabilité civile.
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