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La réincarnation des PC

Vous achetez un PC : il est donc tout neuf. Tout neuf ? Pas si sûr ! Vous aurez parfois l’impression que votre machine a déjà connu une vie antérieure.

La réincarnation, il y a ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas. Mais il me semble que, parmi les acheteurs de PC, certains sont fondés à croire que leur PC, même neuf, a connu une autre vie.La preuve ? Cette mésaventure arrivée à de nombreux acheteurs de PC et, pour l’anecdote, aux heureux bénéficiaires des ordinateurs offerts à ses salariés par Vivendi du temps de sa splendeur.Le nouveau propriétaire déballe sa machine flambant neuve. Une fois la merveille sur sa table, il cherche à y installer différents logiciels, par exemple Easy CD Creator. Ce n’est pas gagné. Réaction de Windows : “Vous ne pouvez pas installer ce logiciel, une version antérieure existe déjà sur le disque dur.”Sans blague ?Avec d’autres logiciels (pas tous, heureusement), c’est la même chose. Vous voulez installer Works 2000 ? Pas de problème, annonce la procédure d’installation. Mais commencez seulement, si cela ne vous contrarie pas, par éliminer la version précédente de ce logiciel.Ah bon ? Il y a une version précédente ? On ne me dit rien à moi !Dernière surprise : en passant en revue les pilotes graphiques installés, on constate la présence de drivers graphiques Matrox. Mais pas la moindre carte Matrox dans le PC, rien qu’une pauvre carte S3, tout juste bonne à afficher le Solitaire de Windows en mode fenêtré.Interrogé, Hewlett-Packard, constructeur de ces ordinateurs, explique que, pour accélérer l’installation de Windows, il copie les fichiers du système d’exploitation sur toutes ses machines sans se préoccuper de leur configuration matérielle (graveur de CD ou pas, carte graphique puissante ou bas de gamme…).Bien sûr, je caricature un peu. Mais tout cela a un fâcheux parfum de mondialisation, dans le mauvais sens du terme.Si les constructeurs automobiles s’inspirent de ce principe, on va bien rire. Un jour, sur votre 306, vous constaterez que le compteur de vitesse est gradué jusqu’à 320 km/h. Partant du principe que votre engin atteint péniblement la moitié de cette vitesse, vous en demanderez l’explication au constructeur. Elle tombera, sèche et précise : “Par souci de standardisation, nous avons adopté le même compteur de vitesse que celui de la Ferrari 355. Après tout, qui peut le plus peut le moins !”Qu’aurez-vous à répondre à ça ?* Chef de service à L’Ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 11 octobre

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Etienne Oehmichen*