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La régie Comclick.fr s’attaque à Dart

La régie lyonnaise boucle une troisième levée de fonds de 3 millions de francs. Elle va lui permettre de commercialiser son outil de gestion de campagnes publicitaires et de concurrencer DoubleClick.

Comclick.fr vient de boucler un tour de table de 3 millions de francs auprès de ses investisseurs historiques, entre autres, Seeft Ventures et Auriga Partners. La société, créée en 1999, est déjà au point d’équilibre et vise 10 millions de chiffre d’affaires pour cette année. Elle compte, avec cette nouvelle rentrée d’argent, développer sa régie et commercialiser sa technologie de gestion de campagnes publicitaires.Comclick.fr s’est construit un réseau de partenaires représentant un peu plus de 8 000 sites pour une audience moyenne mensuelle de 290 millions de pages vues. “Elle s’adresse à 80 % de sites sur la Toile représentant 20 % du marché “, explique Edouard Ducray, président directeur général du site. Pour ses besoins, elle a développé un ad-server lui permettant de gérer au mieux son activité. Sa solution permet en particulier d’automatiser la création d’un compte des sites supports, et d’affecter les campagnes en cours aux nouveaux sites arrivants.

Miser sur les petits sites pour ébrécher le monopole

Comclick va donc se lancer sur le marché de la gestion des campagnes en ligne, que DouleClick , avec sa solution Dart, détient à 80 %. Un challenge qui n’effraie pas la régie lyonnaise. ” Nous savons gérer des milliers de sites à la fois, contrairement à Dart. Les régies vendent au clic. Quand on est un site lambda, Dart peut revenir à 5 francs pour mille bannières achetées. Or, souvent, les petits sites ne gagnent pas plus de 5 francs par bannière, voire moins “, affirme Edouard Ducray.La régie va donc commercialiser sa solution technologique en proposant des offres tarifaires très compétitives, pouvant convenir aux sites ayant un chiffre d’affaires faible, et aux autres. ” En situation de monopole, il est plus facile de se faire une place sur un marché, car on trouve toujours des clients qui ne sont pas convaincus par l’offre jusque-là quasi-unique du marché “, révèle Edouard Ducray.Par ailleurs, Comclick.fr attend avec impatience la certification des ad-server (gestionnaire des campagnes publicitaires) par l’organisme de justification de diffusion (OJD) et le Centre d’étude des supports publicitaires (CESP), actuellement en cours. “Le monopole de Double Click s’est construit, entre autres, grâce à la certification de sa solution par un organisme américain. En France, aucun ad-server n’est certifié. Pour le moment, les clients n’osent pas acheter d’autres logiciels. Quand les outils seront certifiés, la compétition va pouvoir sexercer”, conclut Edouard Ducray.

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Valérie Siddahchetty