Seule compte la disponibilité de la solution. Pas celle de tel serveur ou équipement. Les équipements réseaux doivent donc être doublés.
Les applications de commerce électronique sont censées être accessibles en permanence. Chose plus facile à décréter qu’à réaliser vu la complexité des architectures. Ce n’est pas seulement le degré de disponibilité des serveurs qui est en question. C’est aussi la solidité de la solution globale, dans laquelle sont communément associés les plates-formes d’accès web frontales, les serveurs d’applications et, en ” back end “, les serveurs de bases de données. Pour limiter les temps d’indisponibilité non programmés (pannes) et planifiés (maintenance), il est nécessaire de doubler l’ensemble des équipements.
La redondance s’applique aux chemins d’accès réseaux
Ainsi est-il plus que recommandé de doter les serveurs d’au moins deux cartes de connexion réseaux et de doubler les commutateurs et les routeurs. Il en va de même pour les équipements étroitement associés aux plates-formes web, tels les serveurs de cache. Dans le contexte d’une application de commerce électronique, le serveur de cache s’utilise essentiellement en tant qu’équipement frontal du site web. Un serveur de cache unique est susceptible de représenter un point faible – tout à la fois goulet d’étranglement incapable de faire face à des pics d’activité et point de faiblesse Spof (Single Point of Failure). Voilà pourquoi les fournisseurs cherchent à en renforcer la disponibilité et l’évolutivité. Cela par le biais de fonctions de mirroring des disques ou de clustering, mais aussi, à l’image de ce à quoi ont travaillé Novell (éditeur du logiciel de cache ICS) et Foundry Networks (spécialiste de la commutation), via des fonctions d’équilibrage de charge. Implémentées dans les serveurs de cache, ces fonctions permettent de rerouter les requêtes dès détection de la défaillance de l’un de ces équipements frontaux.Les pare-feu aussi doivent être protégés. Le choix d’un pare-feu est compliqué par le fait qu’il existe des solutions de natures logicielle et matérielle. Les premières ont pour grand mérite de proposer des performances évolutives. Leur niveau de disponibilité est, certes, assujetti aux capacités de haute disponibilité des systèmes d’exploitation sur lesquels elles sont installées. Mais que l’on opte pour une solution matérielle ou logicielle, le pare-feu unique constituerait, de toute façon, un point de faiblesse potentiel. Cela explique que les spécialistes de la sécurité internet l’aient complété par des outils d’administration et que des acteurs tels Foundry Networks, Lucent, Radware ou Rainfinity aient développé des mécanismes d’équilibrage de charge et de clustering des pare-feu. La disponibilité d’une solution globale de commerce électronique dépend aussi de la solidité d’équipements qui ne lui sont pas directement rattachés. Un exemple ? La protection électrique. Plutôt qu’attacher des onduleurs à chacun des serveurs, on peut préférer se tourner vers un onduleur d’entreprise capable de protéger l’ensemble des matériels. Ce choix fait de l’onduleur un matériel critique.