Ce n’est pas encore l’heure du prime time pour la reconnaissance vocale, malgré une offre abondante. Le plus grand salon de la téléphonie informatique, le Computer Telephony Expo, qui s’est tenu à Los Angeles au début du mois de mars dernier, a accueilli les grands spécialistes mondiaux : Artisoft, Conita Technologies, Lernout & Hauspie, Locus Dialogue, Nokia, Nuance, SpeechWorks, Sound Advantage et Temic.
Office 2000 va intégrer cette technologie
Lors du salon, plutôt bruyant et peu favorable aux démonstrations, Philips et Locus Dialogue montraient de quoi leurs produits étaient capables. ‘ I want to transfer 100 $ from my bank account to my savings ‘, pouvait-on lancer à Pure ReQuest!, de Philips. Mais la réponse de la machine fut partiellement satisfaisante : ‘ You want to transfer 4 $ from your bank account to your savings ? ‘ La réservation de salles de réunion, avec le produit Liaison de Locus Dialogue, fonctionnait mieux, mais la conversation était alors plus encadrée par l’automate de réception des appels que celle de Philips. La reconnaissance du langage spontané laisse donc à désirer. Ce qui n’empêche pas les appétits de s’aiguiser. Comme à son habitude, Microsoft tente de tirer la couverture à lui. La firme de Redmond était jusqu’alors alliée au belge Lernout & Haus- pie, mais elle l’a délaissé, en octobre 1999, en rachetant Entropic, une société concurrente. A terme, on devrait donc voir la suite bureautique Office intégrer cette fonction en standard. Dépité, Lernout & Hauspie a jeté son dévolu sur l’américain Dictaphone et le français Elan Informatique. Ce dernier développe une technologie Text to Speech, employée jusqu’alors par Dragon System dans son offre Naturally Speaking, concurrente du RealSpeak Server, de Lernout & Hauspie. Dragon est dans une mauvaise passe, mais Lernout & Hauspie risque de n’être guère mieux loti face à la puissance de feu de Microsoft.
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