A première vue, le panneau d’affichage multimodal (PAM) surplombant les boutiques de la Grande Halle de la Défense, ne semble pas vraiment sortir de l’ordinaire. Pourtant, faire cohabiter en temps réel, sur un même support, les horaires des prochains trains SNCF, métros, RER, tramways et bus au départ a nécessité une année de travail. Car il a fallu trouver le moyen de fédérer des données hétérogènes, issues de systèmes d’information indépendants. La RATP est à l’origine de ce projet qui est venu s’inscrire au c?”ur de celui ?” plus global ?” de rénovation du pôle multimodal de la Défense. “Ce projet a deux facettes, explique Mustapha Smaili, chargé d’affaires à la RATP et maître d’?”uvre du projet de rénovation du pôle multimodal de la Défense. Sa partie visible ?” c’est-à-dire le panneau, qui se devait de respecter les contraintes d’architecture de la RATP ?” et le système qui le pilote.”
Les horloges du PAM doivent être constamment synchronisées
Aux termes d’un appel d’offres européen lancé à la mi-2000, ce sont deux entreprises distinctes qui ont été retenues pour le mener à bien : Serelec, société lyonnaise spécialisée dans les systèmes d’information en temps réel et les panneaux d’affichage à cristaux liquides, et Valtech, groupe de conseil en management et en technologies. La première a eu en charge la conception et l’installation du PAM sur le site de la Défense, tandis que la seconde s’est vu confier le développement du système de fédération des sources de données devant alimenter ce dernier. Le projet, débuté fin 2000, s’est achevé en décembre dernier. “Le panneau n’est finalement qu’un périphérique comme les autres, considère Charles-Antoine Poirier, consultant senior chez Valtech. La difficulté de ce projet était surtout liée à l’hétérogénéité des données à fédérer. Tant dans leurs protocoles d’accès ?” par modem ou par liaison Ethernet ?” que dans leurs formats ?” Corba, texte, binaire…”Le système est composé d’un poste d’administration et d’un serveur d’applications, le PAM ne faisant que relayer les informations qui lui sont adressées par ce dernier via une ligne asynchrone. Le tout repose sur un environnement d’exécution Java (Tomcat) et un référentiel de données XML. “XML a été choisi comme format fédérateur, car il est suffisamment universel pour pouvoir être supporté par de nombreux outils, explique Charles-Antoine Poirier. Les données qui alimentent le panneau d’affichage et la console d’administration du centre de surveillance ne sont pas stockées.” Ce qui a permis à la RATP de faire l’économie du développement d’une base de données. Par contre, les horloges du PAM doivent être constamment synchronisées avec celles des systèmes émetteurs d’informations. Car il ne s’agit pas d’afficher les horaires des transports dont le départ est prévu à moins de deux minutes.
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