Dix jours après les premiers incidents survenus dans la centrale de Fukushima, le Japon est toujours sous la menace d’une catastrophe nucléaire. Les rejets des réacteurs dans l’atmosphère laissent également craindre des conséquences dans le reste du monde.
A ce stade, les autorités de sûreté françaises se veulent rassurantes. Le panache radioactif ne devrait pas avoir de conséquences sanitaires en France. L’Institut de radioprotection et de sûreté nationale (IRSN) joue la transparence en publiant en ligne les données à sa disposition.
Elle a rendu publique les prévisions de Météo France, réalisées à partir d’une simulation, sur le déplacement du panache radioactif. Selon les calculs, celui-ci devrait toucher la France métropolitaine ce mercredi 23 mars 2011. La simulation est accessible sur le site de l’IRSN.
Parallèlement, l’institut a mis en ligne, à l’occasion de la crise au japon, une version spéciale de son outil cartographique Criter. Celui-ci permet de suivre les résultats de la surveillance radiologique du territoire français, en métropole et en outre-Mer. Il s’appuie sur le réseau Téléray de 180 balises mesurant le rayonnement gamma ambiant toutes les 5 minutes.
Les données sont envoyées en temps réel vers un centre de télésurveillance situé dans les Yvelines. La carte accessible par les internautes est, quant à elle, mise à jour toutes les 4 heures. Ce tableau sera complété d’autres mesures effectuées sur les eaux de pluie notamment.
Faibles niveaux de contamination par rapport à Tchernobyl
Selon l’IRSN, le passage des masses d’air contaminées sur le territoire ne devraient pas avoir de conséquences sur la santé des personnes, en raison de leur très faible niveau de contamination « de l’ordre de 1 000 à 10 000 fois inférieur à ceux relevés à la suite de l’accident de Tchernobyl ». La Criirad, organisme indépendant de recherche et d’information sur la radioactivité, émet le même avis dans un document en ligne.
« La radioactivité ne devrait d’ailleurs pas être détectable par les balises du réseau Téléray de surveillance français de la radioactivité ambiante », ajoute l’ISRN dans un communiqué. L’institut écarte toute mesure de précaution particulière à l’encontre du public et des personnes fragiles en France métropolitaine et d’outre-mer. Pour sa part, la Criirad préfère mettre l’accent sur la situation japonaise, autrement plus délicate.
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