Le DSL sera le médium privilégié pour l’accès à haut débit aux réseaux publics et à l’internet. Mais il ne pourra être omniprésent, car toutes les lignes téléphoniques n’offriront pas une qualité suffisante. En outre, le débit offert – 2,3 Mbit/s par paire de cuivre dans chaque sens en G. shdsl – est parfois insuffisant pour certaines applications.Deux technologies peuvent venir pallier ces lacunes : la boucle locale radio (BLR) et les réseaux optiques passifs (PON, ou Passive Optical Networks), c’est-à-dire sans répéteurs intermédiaires. La première permet de se passer d’une infrastructure filaire pour obtenir des débits comparables à ceux du DSL. La seconde offre des débits pouvant atteindre plusieurs centaines de Mbit/s, partagés ou non, sur dix à vingt kilomètres. Sur ces créneaux se sont installés des poids lourds des télécoms, comme Alcatel, Lucent ou Nortel, mais également des jeunes pousses, tels Aperto et Terawave, qui comptent se faire une place grâce aux ” plus ” technologiques. “Les systèmes de boucle locale radio des constructeurs traditionnels n’offrent que la connectivité, et les opérateurs ont beaucoup de mal à déployer des services réseaux au-dessus, affirme Reza Ahy, PDG et fondateur d’Aperto. Nous proposons des services IP et la gestion de la qualité de service de bout en bout, et non uniquement sur la partie radio. “
La fibre reste le nec plus ultra pour les très hauts débits
Avec tous ces arguments, Aperto compte se faire entendre des opérateurs, notamment en Europe, où la plupart d’entre eux ont déjà signé des contrats avec les équipementiers traditionnels. Visant le marché résidentiel et les PME-PMI, le constructeur a décidé de se concentrer sur la technologie des 3,5 GHz retenue en Europe, et non sur celles des 26 et 28 GHz, également utilisables en BLR. “Certes, la capacité est supérieure. Mais la portée est moindre, le coût des composants élevé, la transmission en vue directe indispensable et l’influence des conditions climatiques plus forte“, explique Reza Ahy. Dans le système d’Aperto, chaque station de base offre une capacité de 120 Mbit/s pour 1250 utilisateurs. En utilisant le multiplexage statistique, chacun d’eux, estime le constructeur, peut dis-poser de 768 Kbit/s de la station de base vers son réseau et de 384 Kbit/s dans le sens inverse. Des pics de trafic jusqu’à 20 Mbit/s sont même possibles. Néanmoins, pour les très hauts débits, le nec plus ultra reste la fibre. Mais son prix demeure élevé à cause des équipements optoélectroniques d’extrémité et en ligne (répéteurs). Et en boucle locale, la distance de quelques kilomètres justifie rarement leur présence. C’est le pari tenté par Terawave, dont le système TeraPON offre 622 Mbit/s sur fibre monomode sur une distance de vingt kilomètres. De plus, cette bande passante peut être partagée entre plusieurs utilisateurs grâce à des séparateurs (splitters), ce qui réduit les coûts pour chacun d’eux. Côté abonné, le système dispose d’interfaces TDM (liens E1 ou E3), ATM, IP et bientôt Gigabit Ethernet, avec la mise en ?”uvre du multiplexage en longueurs d’onde.
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