Les directions de la qualité traditionnelles vivent peut-être leurs dernières heures. La prise en compte massive des processus métier par les normes ?” et notamment ISO 9000 avec sa version 2000 ?” fait passer le métier de qualiticien de la description procédurale simple à la prise en compte de mécanismes dynamiques. Bien sûr, la qualité de développement logiciel ou la gestion de projets informatiques n’échappent pas à ce phénomène.“A partir du moment où une démarche d’amélioration des processus logiciels est entre les mains de la direction de la qualité, vous êtes sûrs que vous allez avoir des problèmes”, garantit Annie Combelles, présidente de Q-Labs, une société de conseil spécialisée dans la qualité logicielle. L’argument principal est culturel : peut-on passer sans heurt de longues années de pratique de l’ISO 9000 à l’ISO 9000 version 2000 ? Dans la réalité, ce n’est pas gagné. Certaines expériences de changement se seraient transformées en échecs cuisants.
Des armes pour sortir du carcan procédurier
Faut-il pour autant mettre les anciens spécialistes de la qualité au placard ? Selon une étude récente de la société de services Mega auprès de responsables qualité dans tous les secteurs d’activité, ces derniers déclarent avoir anticipé ces changements. Ils ne considèrent plus l’avenir uniquement en termes de certification et cherchent à changer leur image de “procéduriers déconnectés des préoccupations des fonctions opérationnelles “.En outre, souligne l’étude de Mega, les directeurs qualité eux-mêmes possèdent les armes pour évoluer. D’une manière générale, ils ont un bon niveau d’études ?” bac + 4 ou 5 pour plus de 70 % ?”, et leur ancienneté dans la fonction reste majoritairement inférieure à cinq ans. Quelques-uns proviennent de l’informatique, et 14 % comptent cette discipline parmi leurs autres domaines de responsabilité. Si la transition actuelle marque la fin d’une époque, elle constitue également l’opportunité de ramener la qualité au centre de l’entreprise.
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